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Joignez-vous à la conversation! Les membres sont invités à réagir au mot du président et aux prises de parole du Collège des médecins. Nous diffusons dans cette page les commentaires reçus dans la dernière semaine. Les commentaires reçus font l'objet d'une révision linguistique sommaire sans que l'essence du message ne soit dénaturée.

Quelle est votre opinion sur l'obligation qui serait faite aux jeunes médecins d'exercer 5 ans dans le réseau public?

Je suis d’accord avec cette obligation (ceci étant le « bâton ») maintenant que le gouvernement utilise aussi « la carotte » dans son approche avec les jeunes médecins. Cette « carotte » devrait être l’abolition des PREM et AMP; ce qui permettrait aux jeunes d’être totalement heureux dans leur choix de lieu et de type de pratique. On s’entend que la pénurie d’omnipraticiens étant généralisée (toutes les régions et tous les types de pratique) tout ajout au réseau public n’importe où sera le bienvenu au détriment du privé ou hors-Québec !

– Jean-Marc Noiseux, M.D.


Je suis très déçu du CMQ et de la FMOQ : des contraintes qui ne finissent plus et aucune solution innovatrice précise que je travaille dans le système public depuis longtemps. Le CMQ doit réagir depuis longtemps et a attendu qu'on est au pied du mur pour réagir, c'est un peu tard!
– Vi Thuy Kieu, M.D.


Aucune place à la médecine privée. Il faut fermer toute clinique privée. Convaincre ou forcer tous les m.d. à retourner en milieu public, leur fournir tout ce qu’il faut pour un travail décent complet empathique…tous les équipements nécessaires, le personnel nécessaire. [et] des salaires adéquats. 

Le gouvernement doit cesser de brûler des millions en comités de toute sortes inutiles comme ces groupes -santé payés des fortunes à rien faire, éviter des erreurs comme CLIC-SANTÉ. Bien comprendre que les étudiants résidents sauvent de l’argent dans les hôpitaux remboursant alors ce qu’ils ont couté en formation. Et maintient que je suis totalement contre la médecine privée.

Le collège doit insister pour que toute clinique privée soit fermée, retour de tous les médecins en centres publics cliniques et hôpitaux. Le gouvernement se doit de subventionner ce système public à même nos taxes et impôts, les équiper en équipements, personnels infirmières plutôt que pousser des millions en groupe-santé qui ne savent rien faire que dépense et éviter les CLIC-SANTÉ.
Le gouvernement doit cesser de répéter faussement que la formation des médecins coute cher et voir ce que les étudiants et résidents sauvent en argent lorsqu’ils sont dans les hôpitaux, à soigner les malades.

En fait j’ai peur que notre gouvernement l’ait tout croche et espère une médecine à l’américaine ….O.K. Mais alors il faut couper nos taxes et impôts d’au moins la moitié pour permettre à tous de se payer des m.d. ou des assurances privées

Aucun doute vive notre médecine tel que je l’ai vécu pendant plus de 40 ans Ou l’empathie la douceur, les bons soins primaient sur les sous l’égoïsme. Mon collège devrait réfléchir un peu et voir un futur plus serein pour la population et les médecins.
– Simon Verret, M.D.


Ne travaillant qu’en milieu hospitalier comme radiologue interventionnel, je suis tout à fait pour que le Québec priorise le système de santé public et coupe le privé en santé.

Or, de toutes les manières que cela pourrait se faire, comme par exemple légiférer les soins privés en tant que tel, le projet de loi forçant les nouveaux médecins à exercer au public n’est pas la solution. La CMQ ne doit pas appuyer une limitation des libertés fondamentales des médecins, et uniquement des médecins.

C’est inquiétant un projet de loi qui ne vise que les médecins dans un climat où le gouvernement nous accuse sur la place publique d’être les seuls responsables des listes d’attente alors qu’il manque critiquement de plateaux techniques, infirmières, temps opératoire, lits d’hospitalisation… etc. Ce même gouvernement qui coupe 1,5 milliards du système de santé public.

C’est de la mauvaise foi, du «Doctor Bashing», un discours électoraliste. La CMQ ne doit absolument pas être accessoire à cela.

– Shixiao He, M.D.


D’accord avec ce principe, mais où donc sont nos collègues physio/psychologues entre autre , qui pour la plupart travaillent déjà au privé? Ces services sont réservés aux mieux nantis alors que les problèmes musculo squelettiques et psychologiques comptent pour probablement 50% des consultations. On a besoin d’eux pour un système de santé équitable qui ne sera plus uniquement centré sur le service du médecin.

– Geneviève Charrette, M.D.


Je suis extrêmement sceptique à ce que vous affirmez en disant que la majorité des médecins sont favorables à obliger les jeunes médecins à travailler au public.

Pour affirmer de telles choses svp bien vouloir fournir le nombre de réponses ainsi que le nombre pour, contre et mitigées. Ne pas le faire équivaut à de la propagande et le CMQ ne peut absolument pas s’y prêter. Je suis donc dans l’attente de la divulgation claire et honnête des commentaires reçus.

– Annie Gagnon, M.D.

(NDLR : Sur la centaine de commentaires reçus des médecins qui ont participé à Forum lorsque la question a été posée sur le PL 83, près de 60 % d’entre eux étaient favorables à la mesure. Certains réclamaient clairement d’aller plus loin.)


Je suis contre ce projet de loi.

Je suis un grand défenseur du système public, j'y travaille depuis le début de ma pratique, dans des communautés vulnérables.
Toutefois, sachant :
- les multiples raisons, systèmes publics grandement contrôlé (PREM, AMP, quotas) de choisir une pratique privée;
- le pouvoir« législateur/rémunérateur» de l'état qui laisse peu de pouvoir aux médecins sur la défense de leurs conditions de travail, sauf de se désaffilier;
- que d'interdire la pratique au privé dans les premières années permet simplement au ministère de masquer les conséquences de mauvaises décisions qui ont affecté l'attractivité du public;
- l'atteinte aux libertés individuelles et l'injustice par rapport à toutes les autres professions qui ne sont pas affectées;
- que ce ne sont pas aux jeunes médecins à payer pour les problèmes qui se sont accumulé dans le système;

Je ne peux approuver le projet de loi, ni la position qu'a exprimée le collège. Et sachant le devoir du collège de défendre la population, je les encourage à pousser la réflexion sur leur position et l'impact réel sur les patients.

Les patients ont besoin de services de santé efficients et accessibles, mais aussi de professionnels dévoués et épanouis, peu importe qu'ils soient au privé ou au public.

– Samuel Villeneuve, M.D.


Je suis totalement contre ce projet de loi et je suis abasourdi par la position du CMQ qui ne semble pas tenir compte des positions de ses membres et qui par-dessus le marché prétend exprimer la pensée des médecins.

Je suis tout à fait d'accord que nous souhaitons avoir un système de santé public fort et performant. Toutefois, ce projet de loi n'atteindra pas cette cible. Tout d'abord, cibler les jeunes médecins ainsi est complètement inéquitable en plus de créer un précédent dangereux. Ensuite, rappelons que le Québec compte davantage de médecins travaillant au privé que le reste du Canada au complet.

La principale raison de cet écart est la coercition plus forte au Québec, mais surtout, le plafonnement des frais chargés aux patients au privé. Si le gouvernement souhaitait réellement mettre fin à l'exode au privé et à son expansion, il utiliserait ce même moyen. La CAQ souhaite clairement augmenter la place du privé en santé et ce projet de loi ne fera qu'accentuer cette situation. Les IPS ont une obligation de rester 3 ans au public et malgré tout, 16% d'entre eux travaillent au privé. Prendre le même chemin ne fonctionnera clairement pas.

Si le CMQ veut vraiment limiter la place du privé, appuyer ce projet de loi n'est clairement pas le chemin à suivre. Aussi, votre sondage est biaisé et tendancieux. Si vous voulez avoir l'avis des membres, SVP poser directement la question en lien avec le projet de loi.

– Mathieu Larrivée, M.D.


Il est inadmissible que le CMQ se mêle d’un enjeu politique. La solution de l’embrigadement des médecins pour 5 ans au réseau public est une réponse simpliste à une problématique de perte des conditions de pratique du réseau public qui affecte les médecins mais surtout les patients.

Le MSSS ainsi néglige les vrais problèmes tels que la gratuité pour les autres intervenants de la première ligne (psychologue, physiothérapeute, travailleur social etc..), le manque d’accès à l’imagerie et laboratoires, aux autres spécialités médicales en temps opportun, du manque de financement pour le maintien à domicile et de la première ligne en général (4% du budget de la santé), la prévention et les saines habitudes de vie et j’en passe…

Il est facile de faire passer les failles du système public uniquement sur le dos des médecins et le CMQ participe à ce maquillage en se prononçant ainsi. Le CMQ devrait se contenter de faire son travail de protection du public autant pour les médecins pratiquant au public qu’au privé.

De plus ce projet de loi ne fera qu’augmenter la désaffection particulièrement pour la médecine familiale avec une contrainte qui s’ajoute au PREM au AMP aux règlements contraignant de la loi 11 sur la possibilité d’utiliser son jugement médical pour choisir des patients qui selon nous méritent des soins. Nul doute que ceux qui choisiront la médecine familiale malgré tout seront plus tentés de choisir le privé après leur purgatoire de 5 ans. Quelle sera la solution alors? Augmenter la contrainte à 10 ans comme le CMQ le suggère et augmenter alors les conséquences ci-haut décrites!

Croyez bien que je ne suis nullement pour le développement d’un système privé parallèle, j’ai toujours pratiqué au public et n’ai nullement l’intention de changer mon allégeance d’ici ma retraite mais la solution à cette migration de certains médecins (encore très minoritaire) n’est pas la voie prise par le gouvernement et le collège.

La solution réside dans une négociation sincère de la part du MSSS et des fédérations ainsi que les autres intervenants de la santé pour donner des soins accessibles, en temps opportun et de qualité à la population.

Le CMQ devrait plutôt dénoncer les actions du gouvernement qui affectent la qualité des soins de la population plutôt que d’agir comme une instance politique qui semble désirer se faire aimer par le politique

– Jena Rivest, M.D.


Je voulais savoir ce que le collège des médecins peut faire comme action pour supporter les cliniques médicales pour qu'elles soient viables financièrement. Cela évitera des fermetures de clinique et conséquemment éviter un impact sur les patients.

Pour avoir un système public fort, il faut qu'il soit attrayant. Quelles sont les actions du CMQ pour améliorer l'attractivité de la médecine familiale?

Des projets de loi pour contraindre les jeunes MDs risquent de dévaloriser encore plus la profession. Une approche coercitive va à l'encontre de l'attractivité.

N'essayons pas de masquer les symptômes d'un système de santé publique qui est mal en point, mais attardons-nous à régler les causes de ce problème, soit le sous financement du système publique, surtout en 1ere ligne. La 1ere ligne représente seulement 4% du budget de la santé!

Il a été prouvé qu'une 1ere ligne forte permet des économies et de l'efficience dans un système de santé.

– Philippe Melanson, M.D.


Je suis médecin de famille au public et je suis contre cette interdiction.

Personnellement, j'ai eu la chance d'obtenir un PREM dans la région de mon choix, avec des AMPS qui me convenaient. Toutefois, plusieurs de mes collègues n'ont pas eu cette chance, et se sont retrouvés sans PREM dans leur région, où sont leurs conjoints et leurs enfants. Cela me semble contre la Charte des droits et libertés que d'imposer à quelqu'un un lieu de résidence et d'emploi. De plus, les restrictions liées aux AMPS font que plusieurs médecins ne se retrouvent plus dans leurs intérêts de pratique et leurs capacités. De mon côté, j'aurais préféré faire de la prise en charge exclusive, afin de pallier la crise actuelle très importante, mais cela m'a été refusé. Certaines personnes n'ont également pas les capacités de faire de l'intra-hospitalier ou des gardes soutenues, dû à des problèmes de santé.

D'ailleurs, la justification du remboursement des frais de scolarité ne tient pas la route. Toutes les études universitaires sont payées par l’état. Nos études ne sont pas plus dispendieuses que d'autres sur les bancs d'école, au contraire elles le sont probablement moins (peu d'équipement, grandes classes en auditorium, etc.). À l'externat, nous travaillons gratuitement et nous devons même débourser pour notre formation, sans possibilité de travailler à l'extérieur en même temps. Enfin, à la résidence, nous sommes des employés des centres hospitaliers, et nous recevons un salaire pour notre travail. Cela ne devrait pas être comptabilisé dans les frais de scolarité totaux, d'autant plus que les résidents font sauver plusieurs milliers de dollars au gouvernement.

– Charlotte Sauvé-Boulé, M.D.


Pourquoi c'est possible de pratiquer au public et au privé pour une infirmière, un pharmacien, un psychologue ou une IPS mais pour un médecin c'est défendu. De plus, les jeunes md n'auront pas de choix : défense de privé pour les jeunes médecins qui auront de toute façon bien payé pour leur formation par leur impôt en cours de carrière.

L’amélioration du réseau public serait une solution plus durable et non pas imposer plus de limites, ce qui fait juste empirer le climat de peur et de coercition.

Jumelez les tarifs au privé et au public serait une autre solution.

– Richard Latulippe, M.D.


Le problème avec la privatisation des soins de santé est le manque d’encadrement des tarifs et honoraires facturés à la population victime d’un manque d’accès. C’est ethniquement inacceptable de voir des honoraires jusqu’à 5 fois plus élevés au privé comparés aux équivalences sous le régime de l’assurance maladie. Il y a des médecins œuvrant hors établissement, en cabinet qui ont des frais de gestions similaires que ceux au privé et pourtant offrent des soins de santé aux citoyens sous le régime de l’assurance maladie.

Je crois qu’une loi encadrant les honoraires et les frais de tous les professionnels de la santé serait plus logique plutôt que d’obliger une minorité de professionnels (les jeunes médecins) à pratiquer exclusivement au public pour 5 ans.

La coercition n’a jamais été gagnante et il est inacceptable que les jeunes médecins aient des conditions différentes de leurs collègues.

Autant mieux obliger tous les médecins à pratiquer au moins en partie alors au régime public et encadrer les honoraires pour éviter de tirer un profit financier au dépend d’une clientèle défavorisée par l’accès aux soins de santé.

Nous avions un système de santé jadis efficace et équitable mais malheureusement en déclin suite à des décisions coercitives et des coupures budgétaires dans un domaine aussi important que la santé.

Je pense que la responsabilité du CMQ est principalement de voir à l’éthique professionnelle des médecins en lien avec leurs honoraires et la qualité des soins qui peuvent y être offerts.

– Caroline Poirier, M.D.


Premièrement, je tiens à mentionner que je suis pour un système universel accessible à tous.

Par contre, comme beaucoup de positions du CMQ, celle que vous tenez par rapport au 5 ans d’obligation de travail au public pour les jeunes médecins me outre. Ceci contrevient à la liberté de choix. On cible toujours les jeunes médecins.

Ce projet de loi n’est qu’un bête pansement cachant les problèmes réels qui font que plusieurs (une minorité) médecins choisissent d’aller au privé. Avec votre position qui même mentionne 10 ans, vous ne faites que mettre du « Tape 3D médical » autour d’un pansement qui se décolle.

Il faut traiter la plaie en dessous et non la cacher. Améliorer les conditions de pratique. Améliorer la pertinence des RDV médicaux. Je crois que le patient n’est pas Roi et Maitre. Vos positions nous laissent croire que oui cependant. Plusieurs plaintes des patients qui viennent nous voir ne sont pas médicales mais plutôt administratives (avec l’école, avec le travail, avec le sport, etc.) ou esthétiques, même que nous ne devrions même pas facturer la RAMQ mais facturer le patient lui-même. Le filtre avec le 811 qui donne des conseils avant de décider de prendre un RDV médical serrait important. Voici seulement quelques défis auxquels il faut vraiment s’attaquer, il en reste plusieurs.

Je suis toujours désolée de voir qu’un de mes confrères quitte le public pour aller au privé, mais je comprends tellement son choix!

– Isabelle Ledoux, M.D.


Globalement je suis contre.

L’argument sur les coûts que la province payent pour leur formation ne tient pas la route car on paye pour les travailleurs sociaux, les psychologues, les infirmières par exemple, et eux n’ont pas cette contrainte. Eux aussi vont dans le privé. Essayez de trouver un psychologue dans le public pour voir… C’est un nombre de finissants en médecine marginal de toute façon qui va dans le privé en début de carrière. Voter cette loi va faire comme quand le gouvernement parle de diminuer la vente d’armes. Ça va se garrocher aux portes pour suivre l’exode, même chez les vieux, des fois que dans 10 ans on pourrait plus quitter.

Il faut plutôt arriver à leur expliquer que, surtout en début de pratique, il ne faut pas limiter son champ de pratique car par la suite c’est difficile de revenir en arrière. Au début, fais de l’hospitalisation, de l’urgence, du CHSLD ou autre chose et reste général. C’est ça qui est le fun! Tu auras le temps pour devenir un expert en soins d’IVRS ou d’examens médicaux annuels pour personnes pressées.

Maintenant, si le CMQ et le gouvernement n’arrivent pas à vendre l’idée aux finissants, commencez par vous demander pourquoi, et chercher des solutions. Et contrairement à ce que les gens croient, tu ne vas pas dans le priver pour t’enrichir.

– Martin de la Boissière, M.D.


Je suis fermement opposé au dangereux précédent que constitue l’obligation des médecins résidents à exercer dans le secteur public au terme de leurs études. Tout Canadien possède la liberté de choisir sa profession et l’endroit où il entend l’exercer. Le gouvernement autoritaire de la CAQ restreint sans opposition et de plus en plus les libertés des québécois lorsqu’il le juge nécessaire; il ne s’agit pas d’une approche adéquate dans un pays libre et démocratique. Cet argument à lui seul devrait suffire à rejeter cette exigence envers les médecins résidents. Le Québec n’est pas une province communiste et ne devrait pas le devenir.
Puisque seulement quelques centaines de médecins québécois pratiquent au privé par rapport à des milliers qui pratiquent au public, les médecins du privé ne peuvent être tenus responsables de l’inefficacité du système public. A-t-on démontré qu’une pratique minimale obligatoire de 5 ans au public améliorera l’accessibilité et la qualité des soins de santé?

L’argument que les études des médecins résidents sont subventionnées et que les médecins sont par conséquent redevables à la société est injuste puisque les étudiants universitaires québécois bénéficient tous d’études subventionnées. De plus, qu’ils pratiquent au privé ou au public, en raison des impôts particulièrement élevés qu’ils paient, les médecins remboursent en peu de temps en totalité et bien plus les subventions qui leur ont été offertes.

Le système de répartition et d’attribution des postes en résidence en médecine, le CARMS, est canadien et non québécois. Un résident d’une province peut donc appliquer dans une université d’une autre province et y compléter sa résidence par la suite. La décision récente du gouvernement pourrait-elle encourager certains résidents québécois à appliquer à l’extérieur du Québec et décourager des résidents d’autres provinces à appliquer au Québec, même si ceux-ci sont relativement peu nombreux? On ne peut exclure que les meilleurs candidats choisissent d’appliquer et d’étudier ailleurs qu’au Québec pour préserver leur liberté professionnelle au terme de leurs études.

Existe-t-il d’autres pays libres et démocratiques où de telles contraintes sont imposées aux médecins ou à d’autres professionnels?

– Dominic Poirier, M.D.


1) Si l'État choisit de nous imposer un contrôle plus grand sur nos conditions de travail, je l'invite aussi à nous mettre à salaire et à nous verser un généreux fonds de pension correspondant à nos salaires actuels, plutôt que de nous donner un statut de travailleurs autonomes.

2) J'invite aussi l'État québécois à bien réfléchir au fait que, s'il désire améliorer le système public, il doit rapatrier non seulement les médecins, mais aussi toutes les infirmières et tous les technologues qui travaillent dans toutes les cliniques privées du Qc. Autrement, c'est encore faire porter le public entier sur les épaules des médecins, avec l'absence de ressources, qui ont toutes déjà fui au privé durant la covid.

3) J'invite finalement le CMQ à réfléchir avant d'imposer une nouvelle obligation morale à ses futurs membres. Le contrat social imposé, ou obligation morale envers nos patients, est ce qui cause le burnout chez les médecins à travers leur carrière.

4) Dernier point : les jeunes étant très bilingues de nos jours, ils feront leur entrée dans les facultés hors-Qc pour éviter la punition des 5 années obligatoires au public s'ils ne la désirent pas.

– Marie-Hélène Verreault, M.D.


J'aimerais exprimer ma déception et frustration envers les propositions du gouvernement CAQ en matière de gestion des finances publiques et attitudes non constructives envers les médecins.

1. On va réduire des dépenses en santé de $1.5 milliards cette année. Comment est-ce qu'on pourrait augmenter les services en réduisant les dépenses? Je ne peux même pas m'offrir une nouvelle chaise pour remplacer la chaise désuète et déchirée dans ma salle de lecture en radiologie cette année!
2. Le CAQ va obliger les nouveaux gradués en médecine de se consacrer exclusivement au réseau public pendant les 5 premières années de leur pratique. Comment est-ce que ces médecins penseront de leurs responsabilités sociales envers le réseau public après cette punitive?
3. Ceci dit on va investir dans le réseau privé pour satisfaire les demandes de la population au lieu d'investir dans le réseau public?
Est-ce que la main droite sait ce que la main gauche est en train de faire?
Tout le monde au pourtour de moi déplore aussi l'illégalité d'obliger les gens de travailler dans le milieu public disant que ça va à l'encontre des droits et libertés fondamentaux protégés par la constitution canadienne. L'article 33 donne tout pouvoir aux gouvernements provinciaux d'enlever nos droits : 

« L’article 33 autorise le Parlement ou la législature d’une province à déroger à certaines dispositions de la Charte, nommément l’article 2 (LIBERTÉ FONDAMENTALE), les articles 7 à 14 (garanties juridiques) et l’article 15 (DROITS À L’ÉGALITÉ). »

Incroyable le pouvoir de l’Article 33…

J'aimerais vous faire souvenir que tous les gens qui sont offensés par cette attitude autoritaire de la CAQ envers les médecins se souviennent que vous n'avez rien fait pour défendre les droits fondamentaux des anglophones quand la loi 96 a été discuté au parlement. Maintenant c'est au tour des médecins. Et qui après?

– Tien Trong Dao, M.D.


Par principe, je ne suis pas d’accord! La liberté de profession, c’est précieux! Ah peut-être qu’on est plus une profession libérale?

Pourtant, on doit se ramasser un fonds de pension, se payer une clinique, engager notre personnel, payer notre équipement et si on est malade, on perd tout. Ah Oui! on a une assurance invalidité après 1 mois Ah j’ai oublié ! On se paye aussi une assurance responsabilité. On cotise le Collège et la FMOQ Et on paye des impôts! Ah oui… On peut encore s’incorporer, mais ça achève !!!
Pour devenir étudiant en médecine, il faut avoir un dossier d’excellence, donc les candidats retenus sont en général des gens dévoués, responsables, travaillants, avec une intelligence tant sur le savoir-faire que le savoir-être. En tout cas, ça devrait être les critères de base.

Bien que les impôts des contribuables payent une partie de nos études, (comme ils paient aussi les études des autres professions), nous aussi, comme étudiants, nous en payons une partie et en plus, nous en payons de notre santé physique et mentale pendant 6 à 10 ans. Nous consacrons nos années de jeunesse pour la formation avec des heures inestimables non rémunérées!

Devenir médecin, demande un investissement important de nous-mêmes et on s’attend à la fin que ce soit agréable que l’on puisse soigner des gens avec notre Art et nos connaissances.

L’Art de bien Soigner, ce n’est pas seulement d’utiliser nos connaissances, mais c’est aussi d’être à l’écoute de l’autre et de faire la bonne chose pour son état bio-psycho-sociale (c’était à la mode dans le temps) avec ce qu’elle où ce qu’il EST tout en respectant les règles de notre profession (la personne malade ne correspond pas souvent à la marche à suivre qui est dans le livre!).

Actuellement, (ce qui s’en vient) on parle de faire sauter l’examen périodique, le seul rdv pour avoir un peu de temps pour « Rencontrer » le ou la Pte et créer un lien de confiance et faire notre travail « de chefs d’orchestre » ou « de capitaine de bateau » ( ce sera peut-être confié => À l’intelligence artificielle (IA) 😊 Le médecin « de famille » va devoir soigner seulement des cas avec des problèmes relevant de son expertise! C’est beau ça, pour le système! Mais épuisant pour le médecin …parce que beaucoupp plus d'incertitudes ! Mais on est supposé avoir une équipe multidisciplinaire! Quand?

C’est probablement encore sur notre temps libre, qu’on va devoir, se concerter, et lire les multiples rapports fournis par cette équipe,
C’est triste! Il manque de médecin de première ligne! Et à mon avis, ce n’est pas fini.

La liberté professionnelle : oubliez cela On est surveillé pour tout Il y a les AMP pour les jeunes, le # de patients et la clientèle et son assiduité Le délai pour voir les cas, les heures d’ouverture et fermeture, les pharmaciens qui surveillent et corrigent nos prescriptions, les crédits de formation obligatoires, les réunion d’équipe obligatoires. Bien sûr notre facturation : la super RAMQ Et j’en oublie… Je comprends les jeunes d’essayer d’avoir un environnement de travail où ils puissent créer des liens et soigner les gens à leur façon simplement avec leur limite tout en respectant les règles professionnelles mais sans un organigramme à suivre pour travailler, voir les patients et pour être payé.

Après tout, la formation nous permet de conduire un bateau (pt(e)) comme capitaine, mais dans la réalité lorsqu’on débute la pratique au public, on embarque dans un gros bateau (système) et le capitaine (médecin) prend le bord, on devient des officiers de service; et parfois moins que cela!

–  Jeannine Gagné, M.D.


Je suis radiologiste travaillant fièrement dans le réseau hospitalier public depuis plus de 10 ans. Je suis, tout comme le Collège en faveur d'un réseau public fort et efficace.

J'ai pris connaissance des positions publiques du Collège récemment dans ce débat.

Comme plusieurs, j'ai aussi pris acte la remarquable coïncidence entre la sortie du Collège et celles du Ministre de la Santé, et notamment avec la sortie du Projet de Loi déposé hier le 3 décembre 2024, voulant obliger les médecins formés au Québec à pratiquer dans le réseau public, au Québec, pour 5 ans. D'ailleurs, le ministre continue actuellement de marteler haut et fort dans l'espace public qu'il a obtenu le support du Collège pour le dépôt de son projet de loi.

Il est très fort probable que ce projet de loi fera l'objet de contestations judiciaires, car il appert qu'il puisse être anticonstitutionnel et contrevenir à la Charte canadienne des droits et libertés.

Le Premier Ministre Legault a même d'emblée évoqué qu'il n'hésiterait pas à recourir à la Clause Dérogatoire, le cas échéant, à ce sujet, ce qui constitue une démarche exceptionnelle et très fortement discutable sur le plan politique.

Qu'il le veuille ou non, le Collège des médecins, en prenant position de façon concomitante au Ministre, fait non pas des politiques, mais de la politique.

Dans le contexte, je crois important que le Conseil d'administration du Collège des Médecins se pose la question suivante :

- Le Collège, le cas échéant, appuiera-t-il l'utilisation de la Clause dérogatoire par le Gouvernement du Québec dans le cadre de son projet de loi?

J'ai personnellement de la difficulté à imaginer que le Collège puisse avaliser une loi qui brime la Charte canadienne des droits et libertés, fondement de notre société démocratique libre.

Je crois qu'il s'agit d'une question importante, à laquelle le Collège devra répondre rapidement, maintenant qu'il s'est invité dans le débat.

– Julien Rhéaume-Lanoie M.D.

Avez-vous déjà eu recours au PAMQ?

J'ai eu recours au PAMQ en 2021 au moment d'une crise conjugale. J'avais un besoin urgent d'avoir un tiers neutre pour m'aider à réfléchir à ce qui se passait et m'aider à voir si j'avais raison de croire qu'on passerait au travers. J'étais en état de panique. J'ai énormément apprécié la rapidité de l'intervention et la pertinence du reflet que me faisait le médecin responsable.

Le fait qu'il s'agisse d'un médecin était très aidant : elle a vite saisi les défis que ma profession avait entraînés et... mon tempérament! Le fait d'avoir pu confier mes tourments aussi rapidement a empêché que je sois entraînée dans une spirale. Après la « pré-consultation initiale » pour aider à prioriser l'appel, j'ai eu la première consultation où j'ai pu exposer l'ensemble du tableau et en sortir rassurée. Il a suffi ensuite d'une consultation finale pour boucler la boucle. Je suis très contente d'avoir appelé et recommande fortement le service. Et oui, je suis toujours avec mon formidable mari!

- Anonyme, M.D.


Je suis médecin de famille. C'était naturel pour moi d'être médecin, venant d'une famille de professions intellectuelles dédiées au bien public et personnel. C'est une vocation et bien plus qu'un métier pour moi.

J'ai fait affaire au PAMQ à la résidence quand je me sentais coincé dans mon troisième choix de spécialité, en milieu universitaire où nous étions encore considérés comme des gaspillages de talent, seulement bons à soigner des rhumes et à référer au dire des « vrais » spécialistes.

J'ai fait affaire au PAMQ quand je me suis blessé et que j'ai eu peur de ne pas pouvoir continuer ma résidence.

J'ai fait affaire au PAMQ quand je suis devenu patron, que le discours dénigrant reprenait de plus belle et que je croulais sous les tâches administratives / non médicales, en plus de vivre de ne pas avoir de soutien organisationnel disponible, surtout dans un contexte où la pratique se complexifie, qu'on juge que le fardeau est de moins en moins sécuritaire à porter et qu'on se sent non appréciés à notre valeur, surtout considérant les sacrifices passés, présents et futurs que nous vivons.

Maintenant, en tant que professeur de clinique, visant aussi à ne pas reproduire les comportements toxiques de notre culture médicale, j'enseigne à mes étudiants que dès le premier jour, ils doivent avoir leur santé personnelle et globale à cœur. Nous ne sommes pas sécuritaires si nous ne sommes pas heureux et en santé. Malheureusement, depuis mon entrée dans le monde médical il y a 12 ans, j'ai l'impression que la situation ne fait qu'empirer.

Bref, longue vie et chapeau au PAMQ si essentiel! Parce qu'après tout, nous sommes humains.

- Anonyme, M.D.


Êtes-vous pour ou contre la réduction du taux limite d'alcool dans le sang au volant à 0,05 g / 100 ml?

Je suis en faveur de la réduction du taux limite d’alcool dans le sang, chez les automobilistes, à 0,05g/100 ml.

- Alfred Duranceau, M.D.


Je suis CONTRE l’abaissement du taux d’alcoolémie. Je pense que l’on devrait commencer par appliquer de façon plus soutenue la mesure de 0,08 avant tout changement.

Il faudrait aussi mettre en lumière la prise de drogues hallucinogènes et/ou les opioïdes qui peuvent être pris simultanément par une personne

- Suzanne Racine, M.D.


Je suis pour la réduction du taux limite d’alcool dans le sang au volant à 0,05g/100mL. La littérature à ce sujet me semble claire.

J’ai plutôt l’impression que c’est un problème politique, en lien avec la volonté du gouvernement d'éviter de se mettre à dos certains groupes de pression qui ont des intérêts financiers (bars, restaurant), qui fait en sorte que ce changement législatif n’est pas encore actif, et c’est bien dommage pour notre sécurité à tous!

Ces groupes de pression avaient eu le même discours dans le dossier de l’interdiction de fumer dans les lieux publics; pourtant, leur prophétie de malheur ne s’est pas concrétisée et les gens continuent de remplir les bars et les restaurants...

- Manon Leduc, M.D.


POUR.

- Jean-René Sirois, M.D.


Je suis pour un taux d’alcool au volant de moins de 0.05%, car déjà à cette valeur, la fréquence des accidents en route est importante. Les études montrent que la fréquence des accidents en route quadruple pour un taux d’alcoolémie entre 0,05-0,08.

On désire une meilleure sécurité routière pour nous, nos familles et notre population. L’alcool, les drogues et l’utilisation des écrans pdt la conduite automobile sont des facteurs qui affectent la capacité de conduite automobile.

Ça va amener a moins de présentations au service d’urgences, et moins de suivis pour les accidents (SAAQ). Il faut tenir en compte que lors d’un accident, il y a 2 cotes blessés.

Merci pour prendre le temps pour connaitre notre opinion.

- Bianca Bulai, M.D.


Je crois qu’il est de notre responsabilité collective en tant que médecin de militer pour la baisse du taux d’alcoolémie.

En tant que pathologiste qui pratique des autopsies de coroner, je vois en direct les ravages de l’alcool au volant. Réduire le taux d’alcoolémie, c’est faire de la prévention au même titre que de conseiller à nos patients les saines habitudes de vie et l’activité physique. Ça sauverait des vies.

- Carole Caron, M.D.


Pour le taux d’alcool sanguin à 0,5 mg.

- Richard Lemieux, M.D.


Pour la réduction à 0,05%, Oui!

- Brian Morris, M.D.


Je suis pour.

- Richard Lafleur, M.D.


Je suis pour la baisse de limite.

- Marie-Hélène Folot, M.D.


0,05gr=non

- Éric Soubiran, M.D.


Je crois que les limites actuelles sont adéquates dans une province immense où conduire la voiture est quasiment indispensable quand on veut sortir et se distraire un peu avec les amis.

Il existe déjà de belles règles sociales qui aident les individus qui veulent boire et conduire: abstinence, conducteur désigné, moniteur personnel d'alcoolémie, taxi, Opération Nez rouge...

Merci de prendre le pouls!

- C. Lavallée, M.D.


OUI à 100%.

- Sylvie Bouvet, M.D.


Je suis favorable à une telle baisse, car toutes les études et données montrent que les résultats sont probants. Seuls les politiciens qui ne pensent qu'à leur réélection sont contre.

- Claude Ménard, M.D.


Je suis pour la réduction du taux limite d'alcool dans le sang, chez les automobilistes, à 0,05g/100 ml.

- Jacques Saintonge, M.D.


Oui, je suis en faveur de baisser le taux admissible d'alcoolémie à 0,05 pour la conduite automobile et autres véhicules.

Cela se fait ailleurs. On peut s'adapter.

- Liette Pilon, M.D.


Selon plusieurs études, conduire avec une alcoolémie aussi basse que 50mg/100ml augmente significativement le risque de collision mortelle. Selon une étude québécoise, conduire avec une alcoolémie variant entre 51 et 80 mg d’alcool par 100 ml de sang augmente d’environ quatre fois le risque de collision mortelle.

INSPQ JUIN 2022

On ne peut que souhaiter que la limite s’abaisse.

- Sylvie Dragon, M.D.


Je suis 100% d'accord avec la baisse du taux d'alcoolémie à 0,05g/100ml. L'ensemble des études pointent vers cette cible plus sécuritaire.

- Anne Rouleau, M.D.


Pour la réduction à 0,05!

- Daniel Brazeau, MD


Réponse OUI. Oui je suis pour cette réduction

- Nina Benoit, M.D.


La normalité devrait se limiter à ZÉRO. 

- Yves Tourville, M.D.


Comment baliseriez-vous la place du privé en santé au Québec?

Je crois que les honoraires au privé doivent être les même qu'au public. Il faut éviter les allers-retours entre public et privé. Je crois que les jeunes médecins devraient travailler au public au début. 5 ans est raisonnable.

Je crois qu’il devrait y avoir plus de médecins de famille et que leurs conditions de pratique devraient être améliorées.

- France Durocher, M.D.


Merci d'avoir exprimé l'opinion de beaucoup de médecins passionnés qui tenons le bateau des soins publics à bout de bras. Il n'y a pas d'autre solution aussi efficace qu'un système public accessible et universel. Nos patients ont besoin de nous et le système de santé public est mis à rude épreuve depuis quelques années. Il était temps de s'exprimer haut et fort sur ces dérives qui nuisent à la santé de la population la plus vulnérable en bout de ligne et cela nous coûtent tous beaucoup plus cher qu'un système de soins publics fort. 

En plus, la banalisation du privé introduit un doute sur la qualité des soins au public, comme si le système à deux vitesses était inévitable. Il faut au contraire éviter tout favoritisme révoltant, ce n'est pas équitable pour la population. J'avais honte de notre position jusqu'à votre sortie récente!

Merci de me redonner confiance et de suivre les données probantes concernant la santé de la population.

- Florence St-Pierre, MD


Les services de santé se donnent en équipes interdisciplinaires au service du patient.

Les médecins qui deviennent non participants à la RAMQ le font surtout pour pouvoir pratiquer dans les meilleures conditions, ce que le réseau public est de moins en moins apte à garantir. Aucune province n’a suivi le Québec dans l’imposition de contraintes à la pratique depuis 40 ans : AMP, PREM, sous-financement de la première ligne et quadruple exode de médecins expliquant les problèmes d’accès aux services médicaux: vers d’autres spécialités que la médecine familiale, vers des niches de pratique au détriment du suivi longitudinal, vers le privé et vers les autres provinces.

Avant d’ajouter d’autres contraintes (balises), le Collège doit prendre position publiquement pour l’abolition des contraintes et la normalisation du cadre de la pratique médicale au standard canadien afin de favoriser un meilleur accès au réseau public.

Si cette normalisation échouait à améliorer l'accès, des balises deviendraient peut-être nécessaires pour mieux encadrer le privé. En tenant compte de la nature interdisciplinaire des services de santé, la position du Collège devrait être à l’effet que de telles balises s’appliquent à l’ensemble des ordres professionnels.

- François-Pierre Gladu M.D.


J’arrêterais de dire que le CMQ ne peut rien faire et que c’est au gouvernement de régler le problème.

Je lancerais plutôt un message de ce type, plutôt limité mais potentiellement structurant pour un débat qui a tendance à s’égarer :

Qu’il exerce depuis peu ou depuis longtemps, au sein du système public, en privé ou entre les deux, le médecin doit respecter les obligations inscrites dans son Code de déontologie, dont celles-ci :

  • «Le médecin ne doit réclamer que des honoraires justifiés par la nature et les circonstances des services professionnels rendus» (art.104);
  •  il a des obligations quant au suivi (art. 32 à 36);
  •  et il doit s’organiser de façon à pouvoir respecter ces obligations (art. 63 à 82 portant sur les conflits d’intérêts).
  •  Il doit en outre « … collaborer avec les autres médecins au maintien et à l’amélioration de la disponibilité et de la qualité des services médicaux auxquels une clientèle ou une population doit avoir accès » (art. 3.1)

Je me préparerais à recevoir beaucoup de plaintes et à devoir y donner suite.

- Michèle Marchand, M.D.


La plupart des systèmes de santé universelle qui fonctionne bien dans le monde ont une contribution du prive importante c’est le cas des pays scandinaves, la France l’Allemagne Taïwan etc .. Je suis étonné que le Collège se joigne à une idéologie dépassée, qui inévitablement nous conduira vers un système ou ce seront des soins de deuxième ordre pour tous. C’est tout à fait illusoire que de continuer à promouvoir l’idée que le modèle actuel nous amènera vers une meilleure accessibilité.

Je suis étonné de la désinvolture avec laquelle le Collège se pose devant la position du gouvernement qui semble vouloir soustraire les médecins de droit fondamentaux garantie par nos chartes des droits. De plus est-ce que par souci d’équité envers les médecins, le Collège revendiquera que les autres professionnels qui sont en pénurie dans bien des secteurs au même titre que les médecins, dont la formation est aussi payée par l’état et de ce fait ont aussi un contrat social avec les Québécois, aient les mêmes obligations de conscription qu’ auront les jeunes médecins? 

- Yves Langlois, M.D.


Étant fermement convaincue d’un système de santé public universel, je suis totalement en accord avec l’obligation de rester 5 ans au public. J’aurais même désiré que cette mesure soit de 10 ans. Il ne faut pas oublier que le cours de médecine au Québec est fortement subventionné par les impôts de contribuables qui ne sont pas toujours capables de se payer des soins de santé au privé.

Lucie-Helene Lachance, M.D.

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J’ai beaucoup de misère à accepter la décision du gouvernement d’obliger les nouveaux médecins à travailler dans le réseau public pour les 5 premières années de pratique. Le problème est plus complexe et les solutions encore plus difficiles à trouver.

Le collège des médecins devrait se poser des questions sur les raisons qui poussent les médecins à aller travailler dans le privé?

Ce ne sont pas les nouveaux médecins qui fragilisent les équipes médicales. Ce sont les départs des médecins d’expérience qui ont plusieurs patients à leur charge qui font le plus mal. Les patients se retrouvent orphelins du jour au lendemain. Leurs collègues doivent alors prendre les bouchées doubles même s’ils sont déjà débordés.

Est-ce qu’on va davantage fragiliser nos équipes médicales si les médecins quittent pour le privé après 5 ans de pratique ou s’ils ne sont jamais venus travailler au public? J’ai des inquiétudes pour le recrutement. Il est difficile de planifier en sachant qu’il y a un risque que notre collègue parte pour le privé après 5 ans.

Le collège des médecins devrait prendre position sur la place du privé au Québec.

Le collège des médecins devrait davantage valoriser la médecine familiale.

Le collège des médecins devrait dénoncer le cynisme de la classe politique et faire cesser le dénigrement envers les médecins. La violence physique et verbale est en hausse dans nos milieux de travail. Le sondage national de l’AMC sur la santé des médecins de 2021 révèle que plus de 78 % des médecins ont été victimes d’intimidation ou de harcèlement dans leur milieu de travail. Et selon une étude publiée en anglais par le JAMA Internal Medicine en avril 2021, près d’un quart des médecins interrogés ont rapporté avoir été personnellement attaqués dans les médias sociaux en 2019.

Merci au collège de nous donner l’opportunité de pouvoir s’exprimer.

Pierre-Luc Tremblay, M.D.

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I think it is fair that new doctors work in Quebec, but may be for 2 or 3 years and not 5.

Samir Rafla, M.D.

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Je suis d'accord. J'ai plus de 30 ans de pratique.

Pascale Monfette, M.D.

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Absolument d’accord.

Je suis d’ailleurs étonné que la question se pose. Je suis certain que la majorité des jeunes md veulent pratiquer une médecine altruiste AVANT de faire de l’argent. La minorité qu’il faut « forcer » aurait dit y penser avant d’appliquer en médecine et choisir une autre profession « libérale ».

Joseph Braidy, M.D.

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Ça me semble le mauvais traitement à un problème réel et de plus en plus important, c'est à dire le glissement vers le privé au Québec.

Les mesures devraient être pour tous et non seulement par une clause orpheline. Une des pistes serait de limiter les tarifs facturables en privé.

Concernant les étudiants qui viennent d'ailleurs, l'obligation de donner quelques années de pratique au Québec après leur formation pourrait se justifier.

Stéphanie Gougoux, M.D.

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Une vengeance de Legault et des fonctionnaires. Mesure totalement inutile. Besoin de médecins, formez-en plus, mais le gouvernement ne veut pas payer.

Bernard Chartrand, M.D.

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Bien que je sois d’accord en principe avec cette position, je crois qu’elle occulte la question de pourquoi les jeunes (et moins jeunes) médecins choisissent le privé. Il y a sûrement beaucoup d’aspects logistiques et organisationnels qui justifient leur décision. Je crois également que la mesure cible injustement les médecins : quoi dire des infirmières, des ingénieurs de l’État, des physiothérapeutes, etc qui optent pour le privé après un début de carrière au public? Leur formation ne coûte-t-elle pas quelque chose à tous les contribuables québécois?

Matière à réflexion…

Erika Stumpf, M.D.

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Personnellement, je suis d’accord. En effet, notre formation est presque entièrement payée par le gouvernement et donc les citoyens. Il est normal que le médecin qui a été formé aux frais du contribuable, donne des soins dans le service public à ce même contribuable.

Sophie Péloquin, M.D.

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Médecin gradué en 1975 et toujours en pratique, je suis tout à fait d'accord avec cette politique d'obligation de travail pendant 5 ans. À l'instar des médecins qui faisaient leur formation dans l'armée et qui devaient donner quelques années de pratique dans l'armée ou rembourser les sommes engagées pour leur formation. Cela coûte cher à la société et il est normal que le futur médecin soit redevable à la société.

Jean-Claude Chartier

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Au lieu de passer totalement au privé après les 5 premières années de pratique, pourquoi ne pas le faire graduellement en se basant sur un pourcentage du nombre de jours travaillés par semaine. Par exemple: 0-5 ans : 0% au privé / 5-10 ans : 20% / 10-15 ans : 40% / 15-20 ans : 60% et ≥ 20 ans : 80 - 100%

Par contre si passage d’emblée à 100% après 5 ans, cela fragilisera le fonctionnement d'un service ou d'un groupe et affectera négativement l'accès aux services en surchargeant les médecins qui restent dans le réseau public.

Réal Lapointe, M.D.

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Dans les années 1980, si un étudiant en médecine avait ses études payées par l'armée canadienne, il leur devait 4 ans de service ensuite. Sinon il devait rembourser la subvention reçue.

Je considère que ce principe est autant applicable envers le Québec. Rembourser la valeur de la formation que le Québec a payée, plus une petite pénalité. Par exemple 25% supplémentaire?

Il pourrait par contre y avoir de rares exceptions, comme un post-doctorant ultra-spécialisé dans un domaine où il n'y a aucun poste disponible au Québec. La pénalité serait ajustée? Nulle?

C'est sûr que si un médecin travaille au privé dès le début de sa pratique, il n'ira jamais au public. S'il commence au public, et part au privé, il y a quelques chances qu'il retourne un jour au public.

Mais bien sûr qu'il faut en plus chercher pourquoi des médecins partent au privé et corriger au public les irritants coupables de cet exode.

Maryse Desmarais, M.D.

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Je suis en désaccord avec cette loi.

Iniquité entre les générations et au sein de la même profession.

Iniquité entre les professions. Infirmières en manque ++ dans le réseau public et peuvent continuer d'aller en masse au privé. Idem pour les ergos en manque sur les étages d'hôpital ce qui retarde les investigations et les congés. Tous les professionnels sont importants. À force de tjrs mettre le blâme et les obligations sur les médecins on décourage les jeunes de choisir cette profession. On va perdre des bons candidats qui vont simplement quitter la province.

Il faut se positionner CONTRE ce projet de loi.

Joëlle Bertrand Bovet, M.D.

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C’est une mesure démagogique qui impute la responsabilité des problèmes du réseau à des jeunes qui n’ont pas encore commencé leur pratique!

Tout d’abord il faut se débarrasser d’un mythe: l’exode vers le privé n’est pas stimulé par l’appât du gain. Un médecin qui travaille au public peut s’enrichir de façon éhontée en profitant des nombreux incitatifs financiers du gouvernement, de façon tout à fait légale, en pratiquant une médecine qui met l’accent sur des rendez-vous rapides et le traitement de pathologies simples.

Il faudrait également quantifier le problème. À mon avis, ce sont plutôt les médecins en milieu de carrière qui changent d’orientation. En début de carrière, la science est si complexe qu’elle ne laisse pas beaucoup de place à la fibre entrepreneuriale. Cet exode est probablement marginal chez les finissants.

Ensuite il faut nommer et dénoncer le paradoxe. On mentionne sur toutes les tribunes que la solution à l’accès passe par l’interdisciplinarité. Or, ces autres professionnels se retrouvent en grande majorité dans le secteur privé. Si seuls les médecins sont requis dans le réseau public, comment peuvent-ils partager la charge avec des professionnels œuvrant en clinique privée?

Finalement, arrêtons de parler de contrat social. Ce contrat, personne ne l’a vu, tout le monde le cite. On peut lui faire dire ce qu’on veut. Il n’est utile qu’aux décideurs et aux penseurs qui n’ont d’autres solutions que de culpabiliser les travailleurs sur le terrain!

Mathieu Brouillet, M.D.

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Je suis d’accord avec cette obligation. Le Québec paie pour nos études, c’est normal de rendre au Québec ensuite. Servir la société fait partie de nos responsabilités en tant que médecins ; j’ai l’impression que ceux qui partent au privé dès qu’ils ont un diplôme tiennent plutôt à se servir eux-mêmes.

Nous voyons des étudiants en médecine à McGill qui commencent leurs études là-bas parce qu’ils peuvent s’éviter d’apprendre le français correctement et parce qu’ils ont l’intention d’exercer aux États-Unis dès l’obtention de leur diplôme. Ils font presque tous le USMLE pendant leurs études à McGill.

Même pour les étudiants étrangers, le coût des études en médecine au Québec est moins cher que dans d’autres pays. Alors, ils viennent profiter des coûts plus bas et s’en vont dès qu’ils ont gradué.

Je sais que certains médecins de la plus récente génération mettent leurs propres besoins avant les besoins de la société. Ils veulent travailler moins d’heures mais être bien rémunérés quand même. Ils veulent avoir leurs fins de semaine libres, les congés des Fêtes et de Pâques etc.

Mais, la façon dont moi je le vois, on est pas médecins juste du lundi au vendredi. La population a toujours besoin de nous. Les fractures, les rhumes et les chocs anaphylaxiques, ça arrive aussi la fin de semaine et à Noël.

Je trouve que l’obligation de 5 ans est en fait une très bonne idée.

S’ils y tiennent, ils pourront s’en aller au privé après leurs 5 ans. Mais au moins, ils auront contribué à la société pendant 5 ans.

5 ans à se « sacrifier » sur une carrière d’un total de 40 ans, ce n’est pas tant que ça.

Bref, j’approuve ! ☺️

Andrea Coderre Porras, M.D.

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À mon humble avis, si la pratique en public était moins Ccntraignante, ce débat n’existerait pas.

Mireille Charrette, M.D.

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C’est une atteinte directe à la liberté de pratique. Pourquoi l’imposer aux médecins, et pas à n’importe quelle profession. Je suis outré que le CMQ entérine cette position.

Lionel Isoard, M.D.

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Je suis d’accord avec cette mesure de pratique au réseau public et même je la mettrais plus prolongée.

Il ne manquera pas de toute façon de candidats pour s’inscrire dans les différentes facultés de médecine du Québec.

De plus je crois que cette mesure en plus d’encadrer davantage la pratique publique, permettra également de recruter de façon plus transparente les nouveaux étudiants et possiblement d’éloigner ceux qui veulent s’inscrire dans ces facultés pour s’enrichir à outrance.

Lorsque certains médecins et/ou résidents en médecine plaident que les médecins ne devraient pas être les seuls professionnels en santé à qui on veut imposer cette mesure, je dirais que les médecins possèdent un statut et un droit de pratique non comparable.

Si ce n’était pas du système des PREMS qui est aussi parfois décrié, des médecins pourraient s’établir à proximité les uns des autres sans grande étude de marché et réussir à y gagner leurs vies de façon très honorable, ce qui n’est pas le cas de nombreux autres professionnels de la santé…

Suzanne Racine, M.D.

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Je suis d’accord !

Marie Leonard, M.D.

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Si un médecin coute cher a former ?

Combien coute un dentiste, un ingénieur, un avocat, infirmière IPSL, un physiotherapeurte, ergothérapeute, psychologue, et tous les soignants?

On continue à gruger dans les libertés individuelles au lieu de valoriser l’intégration du travail dans notre société Au plaisir de conserver une énergie à pratiquer la plus belle profession.

Serge Goulet, M.D.

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Tout à fait d’accord. Ça aurait dû être le cas depuis des années et devrait une des conditions pour être admis en médecine. Le Collège des MD a définitivement fermé les yeux sur ses obligations de protéger le public en permettant le transfert vers le privé dès les premières années de pratique. Et pourquoi ce transfert des jeunes vers le privé? Par facilité :horaire flexible, aucune contrainte de WE, de nuit ou surtout d’aller en région. Bref, QUALITÉ DE VIE en premier.

Gérald Bélanger, M.D.

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Je suis d’accord avec le principe que les finissants en médecine ont une certaine obligation morale envers la société.

Mais si le gouvernement rendait le système public plus intéressant en diminuant la bureaucratie, en n’empêchant pas le système de se développer, en mettant moins de règles et lois rigides sur la pratique… on n’en serait pas rendu à obliger les médecins à pratiquer dans le système public.

S’il y avait moins de dénigrement ça aiderait aussi.Pour que notre système fonctionne, il faudra aussi obliger les autres professionnels de la santé d’y travailler.

Aussi, parti comme ça, le gouvernement va-t-il obliger les avocats d’aller à l’aide juridique, les ingénieurs au ministère des transports, …? Partout où il manque des professionnels au gouvernement. Pourquoi pas?

Mettre plein de règles et obligations ça fait peur aux gens et ça les éloigne (on voit les effets de cela depuis les dernières années).

L’effet de cette nouvelle loi s’ajoutera aux effets pervers des nombreuses mauvaises décisions et mauvaises lois des dernières décennies. Elle éloignera les étudiants en médecine des postes de résidence au Québec et ils feront leur résidence ailleurs.

Comme c’est rendu le cas actuellement en médecine familiale.

Au moins ceux à qui on payera leurs études resteront au Québec. C’est le seul avantage. Et il restera des postes de libres en résidence au Québec.

Si la loi est contestée juridiquement, le gouvernement perdra. Et il doit s’en douter. Mais le geste populiste aura été fait et ça plaira aux électeurs.

Le système de santé privé nous permet de garder les médecins et professionnels désabusés du système de santé québécois au lieu de les perdre ailleurs. Là on les perdra juste avant la résidence.

Le gouvernement, au lieu de régler les problèmes fondamentaux, organisationnels et bureaucratiques de notre système de santé, ajoute toujours plus de règles coercitives…voilà où ça nous a menés.

Bernard Hamelin, M.D.

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C’est une catastrophe et une atteinte aux droits fondamentaux. Des arrière-goûts de dictature. Comment peut-on envisager faire signe un tel engagement à un jeune étudiant en médecine qui n’a aucune idée où seront ses intérêts dix ans plus tard? Sa situation personnelle? Conjoint? Conjointe? Est-ce vraiment le genre de société que nous voulons bâtir? Et quelle est la suite? Interdire aux médecins de prendre leur retraite?

Jean-Pierre Gagné, M.D.

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Imposer 5 ans aux jeunes MD est une façon intéressante d’au moins garder un minimum d’accessibilité.

Cela dit, d’autres solutions seraient BEAUCOUP plus pertinentes comme dans d’autres provinces, de légiférer pour faire en sorte que les soins au privé ne puissent être chargés au patient plus que ce que la RAMQ paierait un MD au public. Cela couperait les abus et ramènerait au public au moins 50% des MD qui sont allés au privé pour l’intérêt pécunier.

Aussi, une surtaxe sur les soins esthétiques (ex : 75% de taxes au lieu de 15%, pour les soins esthétiques de plus de 500 $) limiterait la demande et limiterait la direction des MD généralistes et spécialistes vers l’esthétique.

Cela est une opinion parmi tant d’autres.

Julien Ringuet, M.D.

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Encore de la coercition qui risque de provoquer l'effet inverse que désiré i.e. de démotiver davantage les médecins avec la conséquence d'un exode vers le privé plus accentué une fois leur "service médical" accompli!

Comme dit l'adage, "On n’attire pas les mouches avec du vinaigre", avec l'intention du ministère et de la politique, non seulement l'adage s'applique mais le vinaigre est ajouté dans le pot et le couvercle est refermé!

Je ne veux pas être cynique ou conspirationniste mais les agissements politico-administratifs font en sorte que la population sera de moins en moins soignée, générant des économies au dépend de nous tous.

Avenir très sombre pour notre système de santé supposé être universel.

Henri Boucher, M.D.

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Je suis d'accord avec l'obligation pour les nouveaux médecins formés au Québec de travailler cinq ans dans le système public de santé du Québec et non dans le système privé ou dans une autre province.

C'est ce réseau public qui finance la formation des médecins. Il serait tout à fait illogique et inacceptable que ceux-ci n'offrent rien en retour au système public du Québec

Jean Depelteau, M.D.

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Je suis très préoccupé et déçu par le soutien par le CMQ du projet de loi 83 anticonstitutionnel. Dans les médias et les réseaux sociaux, je peux voir que beaucoup de médecins et membres de la population en général y sont préoccupés aussi.

Le projet de loi 83 obligerait les médecins formés au Québec à fournir un service obligatoire au Québec ou à payer des amendes de plusieurs centaines de milliers de dollars. Les résidents passent déjà environ 2 à 6 ans à travailler de longues heures pour moins que le salaire minimum pour faire fonctionner nos hôpitaux. Ils économisent à notre gouvernement des sommes d'argent incalculables par rapport à ce que cela coûterait pour payer des médecins salariés pour faire ce travail. Il est absurde de dire qu'ils doivent ensuite au gouvernement des centaines de milliers de dollars ou des années de service obligatoire.

De plus, cette loi est anticonstitutionnelle. La Charte canadienne des droits et libertés garantit aux citoyens la liberté de mouvement. Seuls les États policiers totalitaires interdisent à leurs propres citoyens de partir.

Le Québec a déjà la plus faible proportion de postes de formation en résidence médicale comblés. Des lois comme celle-ci ne feraient qu'aggraver encore le manque de médecins qui voudraient se former ou travailler ici.

Je suis omnipraticien et je travaille dans le système public de Québec depuis plus de 5 ans, donc cette loi ne m'affecte même pas directement. Cependant, je suis très préoccupé par la manière dont cela aggraverait notre système médical déjà fragile. J'ai également lu les commentaires sur les articles de presse, et la population semble convenir que la création d'un service obligatoire ne résoudra pas notre pénurie de médecins.

En plus, le ministère de la santé essaie d'enforcer des nouvelles règlements et sanctions au GMFs, tandis que plusieurs GMF sont déjà sur le bord de faillite (ou on déjà fait faillite).

Je suis très déçu que le CMQ n'ait pas encore pris position contre ce projet de loi qui dévasterait notre système médical déjà fragile. Plusieurs médecins se sentent abandonnés et frustrés par le CMQ. Veuillez écouter votre population et vous opposer à ce projet de loi anticonstitutionnel et dévastateur. Je vous remercie pour votre attention.

Alex Kooiman-Suissa, M.D.

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À titre d’ancien président de la Fédération des médecins résidents du Québec, mais aussi de personne formée en éthique, mais dans une position totalement personnelle qui n’implique aucunement les organisations que je représente ou pour lesquelles j’œuvre, je me dois de déplorer de cette mesure, laquelle impose une discrimination effective envers certains des membres du Collège.

En fait, rappelons que la Charte québécoise des droits et libertés, mesure phare de notre Législation québécoise.

CONSIDÉRANT que tout être humain possède des droits et libertés intrinsèques, destinés à assurer sa protection et son épanouissement;

1. Tout être humain a droit à la vie, ainsi qu’à la sûreté, à l’intégrité et à la liberté de sa personne.

Il possède également la personnalité juridique.

9.1. Les droits et libertés de la personne s’exercent dans le respect des valeurs démocratiques, de la laïcité de l’État, de l’importance accordée à la protection du français, de l’ordre public et du bien-être général des citoyens du Québec.

La loi peut, à cet égard, en fixer la portée et en aménager l’exercice.

1982, c. 61, a. 2; 2019, c. 12, a. 19; 2022, c. 14, a. 139.

10. Toute personne a droit à la reconnaissance et à l’exercice, en pleine égalité, des droits et libertés de la personne, sans distinction, exclusion ou préférence fondée sur la race, la couleur, le sexe, l’identité ou l’expression de genre, la grossesse, l’orientation sexuelle, l’état civil, l’âge sauf dans la mesure prévue par la loi, la religion, les convictions politiques, la langue, l’origine ethnique ou nationale, la condition sociale, le handicap ou l’utilisation d’un moyen pour pallier ce handicap.

Il y a discrimination lorsqu’une telle distinction, exclusion ou préférence a pour effet de détruire ou de compromettre ce droit.

1975, c. 6, a. 10; 1977, c. 6, a. 1; 1978, c. 7, a. 112; 1982, c. 61, a. 3; 2016, c. 19, a. 11.

En fait, est-ce que le désinvestissement des jeunes professionnels de notre réseau public est un symptôme d’une maladie ou la véritable cause du problème? Est-ce que les jeunes médecins qui quittent le Québec le font par plaisir ou puisqu’ils ou elles n’arrivent pas à se trouver de postes ou de temps opératoire? Est-ce que cette Loi, rédigée en quelques temps, sans analyse réelle de la situation, du moins explicitement débattue, constitue une mesure raisonnable et équitable dans le cadre d’une société libre et démocratique? Constitue-t-elle une limitation des droits fondée en vue du principe de la Paix, de l’Ordre et du Bon Gouvernement? Est-il même légitime d’invoquer l’utilisation de la clause nonosbtant alors qu’un diagnostic organisationnel, structurel et éthique n’ait été mené?

De mon point de vue,

1- Si l’analyse éthique implique que les médecins qui ont bénéficié d’une formation au public (soit toutes nos universités québécoises) doivent consacrer, à compter de maintenant, une partie de leur engagement au public. Il s’agit ainsi d’un nouveau contrat social, mais celui-ci interpelle tout un chacun. À cet égard, il doit être mobilisé et tous.tes doivent contribuer (enjeu d’équité intergénérationelle).

2- Si l’analyse éthique implique que tous les individus qui ont eu une formation publique laquelle les conduit vers le service à la population, il faudrait alors prescrire que (équité interprofession, alors que la crise est aussi grande chez les infirmières, les avocats à l’aide juridique, les techniciens de laboratoire, les techniciens en radiologie, en nutrition clinique, en physiothérapie, notamment) :

a. Les infirmières doivent œuvrer au public pour une période de temps – il faudrait moduler tout le travail au privé

b. Les physiothérapeutes

c. Les ergothérapeutes

d. Les infirmières praticiennes spécialisées

e. Les avocats avec l’aide social

f. Les comptables avec le soutien au plus pauvre

g. …

3- Si l’analyse organisationnelle met en évidence des facteurs structuraux, notamment la désorganisation du système ou des pressions indues sur les cliniciens, il ne faut pas créer une mesure discriminatoire; il faut travailler à une meilleure organisation des services.

Ainsi, toute mesure doit limiter :

1. L’atteinte sur un groupe particulier

2. Doit reposer sur une analyse critique de l’organisation des soins

3. Doit être cohérente.

Ici, que faire des jeunes chirurgiens qui n’arrivent pas à se trouver des postes?

Que faire des jeunes chirurgiens qui n’arrivent pas à avoir assez de temps opératoires?

Si nos jeunes médecins abandonnent ou se suicident, nous ne serons pas mieux équipés pour aller de l’avant. Ayons le courage générationnel de faire un bilan. Ayons le courage politique de faire le bilan des actions des dernières années. Ayons le courage politique et professionnel de comprendre l’état de notre système. Ayons le courage sociétal de considérer ce qui sera nécessaire pour maintenir la pérennité du système de soins.

Par ailleurs, en termes d’équité, les jeunes médecins plus pauvres pourraient se voir limiter dans leur liberté de mouvement; alors même que les plus riches pour vouloir s’en exclure.

Il est triste que le Gouvernement soit en action sur cet élément alors que notre système souffre de bien d’autres maux.

Le tout représente, comme je le soulignais, une opinion personnelle.

Stéphane P. Ahern, M.D.

***

Je suis en accord à ce que les jeunes MD pratiquent obligatoirement pour 5 ans dans le réseau public… en autant que cette même consignée soit valable pour les autres professionnels de la santé du réseau. IPS, infirmières, physio, ergo, dentistes, optométristes… Sinon, je considère cette demande totalement injuste.

Les statistiques qui montrent à quel point il est cher de former un md incluent les années de résidence, ou les résidents contribuent de façon très significative aux soins des patients tout en étant rémunérés un salaire dérisoire par rapport aux nombres d’heures travaillées.

De plus, les MD qui travailleraient au privé plutôt qu’au public paieront des impôts comme nous tous, ce qui sera une contribution à la société, comme tous les autres professionnels du réseau ou d’ailleurs, comme les avocats, comptables, ingénieurs, etc.

La meilleure façon de garder les médecins dans le réseau est de leur offrir des conditions de travail intéressantes.

Cette mesure ne s’applique pas à moi, je travaille 100% dans le public et j’ai plus de 5 ans d’expérience déjà. Je suis tout de même en défaveur.

Marie-Lou Rodrigue-Vinet. M.D.

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Je suis personnelle en désaccord complet avec cette mesure complètement discriminatoire. Les étudiants en médecine paient leurs études comme tous les autres Québécois. Ils ont droit à leur liberté de choix de travail. Si le gouvernement veut exiger ce type de retour sur investissement comme un système militaire alors il doit l’appliquer à TOUS les étudiants du Québec : Infirmière, avocat, notaire, PAB, charpentier-menuisier, actuaire, dentiste, pharmacien, vétérinaire, ingénieur, etc.

Dr Martin Gignac, M.D.

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Personnellement, je pense que le gouvernement serre la vis toujours trop fort avant même de nous donner un espoir de changement de leur côté. J'ai l'impression d'être une femme battue, constamment harcelée et agressée par les mots du ministre de la santé, par les journalistes, par le premier ministre, par les partis de l'opposition, qui ne comprennent rien de notre travail

Un moment donné, on en a marre de toute cette violence envers nous, alors qu'on se démène et sommes ceux qui travaillons le plus fort dans ce système pourri.

On ne sent AUCUN soutien.

On se sent seuls.

On se sent cyniques.

On sent la marmite qui bouille et qui déborde.

Un moment donné, on a le droit de se choisir, nous aussi. Pas juste la médecine dans la vie. Pour une majorité d'entre nous, faire bien notre travail est important, et travailler suffisamment, mais en réalité il devient de plus en plus envahissant et a des impacts sur nos vies personnelles. Le burn-out nous guette tous.

Merci de m'avoir lue.

Camille B Forest, M.D.

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Après les médecins généralistes, ce sont maintenant les jeunes médecins qui sont la cible des dérives autoritaires inquiétantes du ministre de la Santé Christian Dubé et du premier ministre François Legault. Après le constat d'échec du GAP ( guichet d'accès à la première ligne ), la nouvelle quête du Graal, le ministre Dubé tente-t-il de soigner son égo? Il faut aussi comprendre que les parlementaires de l'Assemblée nationale au Québec appuient sans réserve cet exercice périlleux qui ouvre la porte à tous les abus en se fondant sur un argumentaire fallacieux. La classe politico-médiatique québécoise continue de prôner la culture de la gratuité et du consensus au mépris de la rude école du réalisme. Ce qui est gratuit est nécessairement rationné. Comme l'exprimait un journaliste maintenant retraité: ''Le consensus est la manière de vivre des troupeaux''.

Ce projet de Loi aux accents autoritaires ,s'il est adopté, pourrait être la dernière pelletée de terre sur le cercueil d'un système de santé déjà à l'agonie. Il pourrait pousser à l'exil des talents. Cette quasi-unanimité de l'élite ou pseudo-élite politico-médiatique,s ur le dos des jeunes médecins, prend les allures du ''Bal des tartuffes''.

Pierre Duclos, M.D.

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Je travaille dans le public depuis presque 10 ans, donc cette mesure ne me touche pas. Je suis aussi pour le principe que les médecins travaillent dans le réseau public plutôt qu’au privé. J’ai néanmoins un profond malais avec le projet de loi de la CAQ. On traite les futurs médecins comme des prisonniers. Je comprends le principe du contrat social, mais il manque d’infirmières, de psychologues, d’ergo et physiothérapeutes, de TS, d’orthophonistes, de dentistes et de pharmaciens dans le réseau et on paie tout autant pour leur formation, et toutes ces professions ne sont pas visées par le projet de loi. C’est une restriction des droits individuels. C’est de la violence institutionnelle. Elle va faire quoi, la résidente en médecine familiale à Montréal qui a des enfants en garde partagée quand elle finira et se heurtera à un PREM plein dans sa ville? Ou celle qui a un enfant malade aux multiples besoins particuliers qui pourrait contribuer au réseau en travaillant 3-4 jours par semaine en cabinet, mais qui ne peut pas travailler à temps plein? Les gens qui choisissent le privé ont leurs raisons.

Ce projet de loi fait fausse route, déjà que les médecins sont assujettis à un système contraignant de PEM/PREM. Ce gouvernement donne l’impression qu’il est simplement anti-médecins.

À quand les solutions constructives et pérennes ?

Annie Loiseau, M.D.

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Le réseau d’éducation au Québec est public. Qu’on étudie 0, 5, 10, 15 ans, il est public pour tous. Qu’on termine notre diplôme ou non, qu’on en fasse quelque chose d’utile ou non, il se doit d’être accessible et équitable. L’éducation d’aucune profession ne peut être liée à un contrat de services obligatoires, sous prétexte qu’elle coûte cher.

Le gouvernement finance mes études. Tout comme il finance les études de dizaines de milliers d’étudiants qui iront travailler directement au privé en tant qu’avocats, ingénieurs, dentistes, comptables, spécialistes en marketing, propriétaires ou gestionnaires d’entreprises, directeurs de société d’état, architectes…

Contrairement à nombre de ces derniers, je vais passer 2 de mes 4 ans de doctorat à être externe (c’est-à-dire membre de l’équipe soignante) dans les hôpitaux du système publique, avec une rémunération totale de 0$.

Par la suite, je travaillerai en tant que médecin-résident pendant deux à cinq années supplémentaires dans le réseau public.

J’ai l’intention de pratiquer et de finir ma carrière au public.

Mais la coercition n’a jamais été l’outil qui permet la rétention des professionnels dans le réseau public, ni en santé, ni en éducation, ni ailleurs. Au contraire.

Les futurs médecins veulent un meilleur système de santé public, qui favorise la rétention de tous les corps de métier, et non un gouvernement qui cherche le « coupable » de l’échec du réseau.

Anonyme, M.D.

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Comme presque la totalité de mes confrères tant omnipraticiens que spécialistes, je suis outrée! Ce gouvernement est pitoyable avec tous ces lois et règlements improvisés pour faire croire au citoyen et au CMQ que l’échec du système de santé et le manque d’accessibilité sont la faute des médecins et pas du manque d’écoute, de vision et de courage du gouvernement, tant celui au pouvoir actuellement que les précédents.

Ce sont des mesures populistes et électoralistes qui ne font que manipuler l’opinion publique et qui n’ont jamais l’effet promis. C’est même pire…car je pense comme plusieurs que cette loi ne fera qu’accroître l’exode des jeunes médecins une fois leur obligation terminée. Alors elle sera allongée à 10 ans, le CMQ ayant même déjà annoncé qu’il serait favorable. Pour moi c’est une honte. Le gouvernement sait bien que c’est ce qui arrivera, contrairement au CMQ, et je pense que c’est ce qu’il souhaite…il annonce même une augmentation des chirurgies qui seront faites au privé. C’est moins cher à long terme puisque que le gouvernement peut ainsi mieux contrôler ses coûts par opération puisqu’il ne supporte pas l’immeuble, les autres professionnels non syndiqués etc. Aussi, qu’en est-il des IPSPL? Elles travaillent en plus grande proportion au privé et ne sont aucunement visées par cette loi. Sans oublier que c’est un secret de polichinelle qu’elles coutent plus cher par service rendu à la population.

Il en va de même de tous les autres professionnels du secteur de la santé. Ils devraient tous avoir cette obligation de travailler dans le système public, ainsi les citoyens auraient accès aux soins dont ils ont besoin. Inutile de pouvoir voir un médecin, quand 25-30% des problèmes devraient être pris en charge par un autre professionnel. Finalement le système des GMF est aussi une autre création malhonnête du gouvernement car les pénalités s’appliquent seulement quand les médecins ne remplissent pas leur part du contrat, mais l’inverse ne s’applique jamais quand ce sont les CISSS et les CIUSSS qui sont en défaut. Les médecins en ont plus qu’assez de se faire harceler sur la place publique. La santé mentale des soignants du système est à son plus bas depuis 20 ans. Le CMQ a le devoir d’intervenir! La protection du public passe par la défense des soignants

Annie Gagnon, M.D.

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C’est de l’esclavage forcé. Quand il faut utiliser la ‘not with standing clause’ pour éviter la chartes des droites humaines…. Ça va pas bien. Aucune famille et une enfant avec les besoins spéciaux - va habiter à un endroit sans services et sans famille. Veut rester avec votre mari qui n’a pas d’option emploie à l’extérieur du grand ville - divorcez. Tes parents sont en pertes d’autonomie- laisse les aux chsld et déménage à 5 hr de eux.

Pourquoi ne pas obligé les infirmières, Vet, technicienne en radiologies, d’avocat et tous autres professionnels que nous avons une pénurie à obligés de travailler au Québec (même pas dans la ville que tu veux? Oblige toute monde avec une diplôme d’études secondaire de travailler au grand nord ou en campagne. Peu importe leur responsabilité famille et leurs amies et vie sociale.

Jennifer Mitton, M.D.

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Même si j'ai toujours pratiqué dans le système public, pourquoi on démonise les médecins qui pratiquent au privé .Ces médecins rendent quand même des services;ils soignent des patients qui n'auront pas à être vus dans le système public .Tous les pays développés ont un système de santé privé.

Daniel Gauthier, M.D.

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En tant que jeune médecin de famille moi-même, je suis tout à fait contre cette loi.

Ce genre de restriction ne fait que rendre la médecine encore moins attirante et cela risque d'augmenter encore une fois le nombre de postes vacants en médecine de famille au CARMS qui est déjà hautement problématique.

De plus, nous allons perdre de belles opportunités pour nos médecins d'aller chercher des formations complémentaires et une expertise dans certains pays spécialisés et de ramener le tout au Québec. Dire non à enrichir nos connaissances? Vraiment ?

N'oublions pas que si cette loi avait été en pratique à l'époque, la présidente de l'Organisation mondiale de la santé ne serait pas une québécoise qui fait rayonner notre province à l'international et l'un des nôtres n'aurait pas été dans l'espace! Et ce ne sont que deux exemples.

Si l'enjeu réel de cette politique est de maximiser toutes les ressources au public comme nous sommes un domaine en manque de ressources, et bien j'exige que ce genre de restriction soit aussi appliqué envers TOUS les autres professionnels de la santé si cela l'est pour les médecins, car on en manque à tous les niveaux. La formation médicale est plus chère, car elle est plus longue (200 crédits vs 94 en physiothérapie par exemple), mais est le même montant par crédit et donc n'est pas plus chère en soi.

Je conseille fortement au collège d'étudier longuement ce projet de loi qui sera ultimement détrimentaire à la profession médicale et à tous les patients québécois qu'il protège.

Natacha Leblanc-Gagnon, M.D.

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Cela aura peu d`effet sur la prise en charge,il vaudrait mieux améliorer les conditions de pratique pour que les nouveaux M.D. apprécient davantage la pratique médicale au public.

Gilles Bachand, M.D.

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L’obligation pour les nouveaux diplômés d’œuvrer 5 ans dans le réseau public sous peine d’amendes est une politique à courte vue qui ne s’attaque pas au fond du problème qui fait que le public n’est plus attrayant pour les jeunes.

Ça évite de se questionner et de mettre en place des solutions beaucoup plus porteuses mais dont les effets évidemment ne seraient pas immédiats.

Très mauvaise décision et j’aurais apprécié plus de nuances de notre ordre professionnel.

Richard Gagné, M.D. retraité

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Je suis complètement en désaccord avec le collège qui appuie un projet de loi qui limiterait la liberté des médecins de pratiquer la médecine au privé ou au public, sous prétexte que le financement des études en médecine coûte cher à l’état!

Allons-nous appliquer des règles semblables à tous les professionnels ayant étudié au Québec?

Si la médecine publique perd son attrait, les multiples barrières et les incapacités de notre système public en sont responsables!

La liberté est une valeur importante à défendre tout comme l’accès aux soins.

Robert Frongillo, M.D.

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En fait, cette pratique du privé devrait être abolie entièrement ou encore les frais pour le patient devraient être les mêmes qu’au public. Je suis gynécologue. Je vois plusieurs patientes qui ont vu un médecin en privé pour une première consultation en attendant une réponse du public. Elles viennent ensuite dans le public même si leur problème est en voie d’être résolu pour être certaines d’avoir un suivi, car cela leur coûte trop cher dans le privé. Deux consultations au lieu d’une.

J’ai aussi entendu l’histoire suivante de la part d’une dermatologue: un patient se fait enlever un mélanome dans le privé, ce qui lui coûte très cher. Il ne faut pas son suivi car trop dispendieux. Et le dermatologue du privé n’a pas offert de consultation en public pour le suivi, ce qui aurait été très facile et efficace de sa part.

Le privé tel quel est une porte sur plein de dérives. À endiguer au plus vite.

France Durocher, M.D.

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Je suis d'accord en autant qu'on applique les mêmes règles pour tous les professionnels et employés qui sont manque d'effectif dans les services publics et qui ont aussi bénéficié de l'aide gouvernementale pour leurs études. Ou alors on demande de rembourser l'argent donnée par le gouvernement.

Élaine Gagnon, M.D.

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Je suis d'accord.

Gauthier Bastin, M.D.

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Il est fascinant que nous utilisions à nouveau la coercition gouvernementale pour forcer les médecins à travailler au public, au lieu de créer des conditions de travail favorables.

Un médecin voulant travailler à temps plein au bureau dans la région montréalaise ne peut le faire qu'au privé ; n'y a-t-il pas là matière à réflexion ?

Plus de contraintes ne permettra pas de ramener au public les médecins qui s'en sont exilés.

Qu'en est-il par ailleurs des autres professionnels dont l'apport indispensable est manquant ? Physiothérapeutes, ergothérapeutes, psychologues, infirmières...

Auront-ils également cette obligation ?

Je doute qu'on puisse régler un problème structurel avec des mesures coup-de-poing sans vison globale.

Guillaume Lincourt , M.D.

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L’article 30 de la loi sur l’assurance maladie prévoit déjà les pouvoirs du ministre à cet effet; pourquoi ne les utilise-t-il pas? Peut-être a-t-il l’impression qu’il est ainsi plus utile ?

Voir aussi l’article 22 qui permet au gouvernement de déterminer (si nécessaire) le coût de actes dispensés au privé. De plus le Collège a, par le passé, eu un comité de tarifs qui lui permettait de sanctionner ou de rappeler à l’ordre les médecins qui abusaient de la tarification; cela était surtout utile avant l’assurance maladie et était donc devenu obsolète. Pourquoi ne pas réactiver ce comité ?

Michel Y Pelletier, M.D.

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Les résidents vont travailler en grande partie dans le réseau public. Il se trouve malheureusement que les conditions de travail au public se détériorent et il faut que cela change. Il est important de s’inspirer de milieux où le climat de travail et les conditions sont plus saines tout simplement. Le réseau public doit être plus malléable et flexible envers ses employés. Les différents groupes de travail en faisant partie doivent trouver des façons de rendre le secteur public plus attrayant et ce n’est pas en obligeant les jeunes collègues d’y travailler que cela ira en s’améliorant.

Stephan Langevin, M.D.

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Je trouve l'obligation de travailler dans le réseau public horrifiante et fondée dans une profonde hypocrisie. Toutes les études sont subventionnées par le gouvernement, pourtant les médecins sont ciblés. Les résidents sauvent énormément de frais également au système, plusieurs sont payés moins que le salaire minimum lorsqu'on calcule leur tarif à l'heure.

Au lieu d'y aller avec des sanctions et des obligations, le gouvernement devrait se demander pourquoi les médecins fuient le système public. Après avoir fait fuir tous les professionnels qui ont du respect pour eux-mêmes, aucune mesure incitative va les ramener dans le système.

Malheureusement, 90% de mes collègues médecins regrettent leur choix de carrière. On se parle sur l'heure du midi de la profession qu'on aurait fait, avoir su la réalité d'être médecin...

Je tiens à souligner le tarif horaire ridicule en CHSLD également. Pour homologuer un mandat d'inaptitude, je suis payée 120$ de l'heure alors que les travailleuses sociales chargent 150$ au privé. Quand on regarde tous les actes et les heures qui sont impossible à facturer au bureau, au CHSLD, sur les gardes, le salaire du médecin de famille n'est pas un bon deal pour le stress monumental qu'il engendre, la responsabilité massive et les années d'études dans des conditions inacceptable par moment. À voir les démarches en cours, on va être payé de moins en moins, et demandé d'en faire toujours plus.

Jade Desmeules, M.D.

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Je suis déçue de la position du CMQ par rapport à la nouvelle loi proposée par le gouvernement.

Il aurait été temps AVANT d'imposer des mesures coercitives de fournir aux praticiens les moyens dont ils ont besoin pour soigner la population...

La rigidité du système des PREM est en partie responsable de l'exode de plusieurs médecins au privé. Par exemple, par un manque de flexibilité en termes d'horaires. Certains médecins, qui sont aussi des humains, avec leurs histoires et leurs drames de vie, ne peuvent travailler à temps plein que ce soit pour des raisons familiales, de santé, etc. Plusieurs quittent le navire qui coule afin de se préserver et contribuer d'une autre façon aux soins à la population.

Cette solution envisagée est vraiment simpliste et coercitive. De plus, elle discrimine encore une fois les médecins au profit des autres professions, dont les études sont également financées par le gouvernement. PSi le système public nous fournissait assez de professionnels pour diminuer la lourdeur administrative de notre pratique, nous pourrions nous concentrer ce pour quoi nous avons été longuement formés: le diagnostic et le traitement.

Ironiquement, dans la même semaine, le gouvernement se targue ensuite d'avoir recours au privé pour diminuer les listes d'attente en chirurgie. En effet, le mastodonte administratif qui a été créé depuis plusieurs années manque cruellement d'efficience et de flexibilité, ce qui rend les soins au privé plus efficaces en termes de ratio coût/bénéfices. Permettez-moi d'être sceptique d'une énième centralisation que représente Santé Québec, qui vient d'être instauré.

Les décisions unilatérales, sans consulter les gens sur le terrain, doivent cesser. Nous sommes témoins au quotidien de gestionnaires déconnectés qui gèrent des chiffres plutôt que des situations humaines. Le sentiment d'impuissance apprise sur le terrain est bien réel et arrive à décourager même les plus utopistes et motivés d'entre nous. Parce que oui, il y a beaucoup de médecins qui rêvent encore de pouvoir offrir des soins de qualité à leurs malades.

Gabrielle Crépeau-Gendron, M.D.


La population investie dans la formation des médecins que ça soit des médecins de famille ou des spécialistes. Il semble assez logique que chaque médecin soit redevable à cette population. Cela créera une saine société reconnaissante de son investissement dans le développement et l’éducation de ces jeunes.

– Aida Bairam, M.D.


Ce n'est pas clair s’ils réfèrent aux résidents ou bien aux étudiants en médecine qui doivent s'engager à rester dans le public. Si ce sont les étudiants, il faut alors les garantir une place pour faire leur résidence ici. Si ce sont les résidents - la plupart veulent rester de toute façon mais déjà leur travail, beaucoup moins rémunéré qu'un médecin avec licence est un peu le remboursement pour leur contrat envers la société.

Certainement, il y a eu même une obligation pour les étudiants venant d'ailleurs de les forcer à retourner chez eux même s'ils voulaient rester alors je ne comprends pas exactement ce que le gouvernement veut faire. Est ce qu'ils vont changer cette obligeance envers les étudiants d'ailleurs?

Ça serait mieux d'enlever les PREMs et simplement de refuser de donner des licences pour la pratique privée pour le médecin de famille.

Dès qu'on commence avec les AMPs et les PREMs et tous les restrictions - on enlève la liberté d'un professionnel, un être humain qui a de la famille et qui pourrait vouloir travailler dans un endroit spécifique sans que ceci concorde nécessairement avec les attentes du gouvernement.

On aurait plus de succès à garder les médecins au Québec si on enlevait les PREMs, les AMPs et qu'on offrirait des rabais ou des bonus s'ils travaillaient dans les régions éloignées.

– Yael Acre, M.D.


Après les restrictions de la RAMQ, de l’Office des Professions, du code de déontologie, des PREM, des AMP, des budgets gouvernementaux, de l’INESSS, des règlements internes hospitaliers ou des GMF, etc. etc., voilà que l’on veuille introduire le projet de loi 83!

Question: En vaudra-t-il la peine pour un(e) étudiant(e) d’entreprendre sept à dix années d’études médicales? Les médecins de famille, nous allons donc continuer à les chercher. Où irons-nous les trouver? Ils iront tout simplement grossir la clientèle du PAMQ… Les gains de rémunération ne sont pas le bon remède à l’esclavage. Un médecin compétent dans son domaine et surtout plus libre et heureux dans le contexte actuel offre la meilleure garantie de soins et de protection du public. Quand le passé n’éclaire plus l’avenir, l’esprit marche dans l’obscurité. Audi alteram partem!

– Michel Robitaille, M.D.


Je pense humblement que le Collèges des Médecins devrait s'abstenir de faire de la politique provinciale.

– Jacques Desroches, M.D.


Entièrement d'accord !

– Gaston Verret, M.D.


Tout à fait d’accord. Et je souhaiterais que les allées et retours entre le public et le privé soient plus contrôlés. Les citoyens ont contribué et contribuent grandement au coût de la formation des médecins nous leur sommes redevables.

– Renée Charbonneau, M.D.


À mon avis, le principe est bon mais ne devrait pas se limiter aux médecins. Tous les professionnels qui ont des études payées au public devraient avoir à redonner au système public : les ingénieurs, les psychologues, les avocats, les infirmières, etc.

– Maxine Dumas Pilon, M.D.


Les mesures coercitives, telles que forcer les médecins à adopter des pratiques médicales spécifiques ou à s’éloigner de leur milieu de pratique souhaité, contribuent largement à l’exode vers le secteur privé.

L’interdiction de pratiquer dans le privé entraînerait assurément des conséquences néfastes additionnelles, notamment une désaffection accrue pour la spécialisation en médecine familiale et, possiblement, une expatriation vers d’autres provinces ou pays.

La popularité croissante du secteur privé résulte, bien sûr, des lacunes actuelles du système public. Parmi les facteurs contribuant à ce phénomène, on retrouve:

• L’impossibilité pour de nombreux patients de trouver un médecin de famille ou de joindre celui qu’ils ont déjà,

• Les délais souvent inacceptables pour obtenir un rendez-vous en spécialité,

• La complexité administrative accrue des démarches pour consulter un spécialiste (CRDS, régionalisation, formulaires spécifiques...),

• Les restrictions sur la prise en charge de nouveaux patients par les médecins de famille.

Ces défis rendent le recours au privé, dans bien des cas, inévitable. Toutefois, cette demande croissante pour les soins privés a provoqué une augmentation considérable des coûts. À titre d’exemple :

• Une colonoscopie qui coûtait 400 $ il y a quelques années est désormais facturée 2 000 $ ou plus.

• Une consultation avec un médecin généraliste, auparavant accessible pour 75-110 $, exige maintenant souvent une inscription annuelle de 1 500 à 3 000 $ (pour 5 à 7 visites), ou des frais allant de 300 à 400 $ par consultation médicale, et environ 200 $ pour une consultation avec une infirmière.

Plutôt que de restreindre l’accès à la pratique privée, je propose de considérer une régulation des prix dans ce secteur. Imposer un plafond sur les frais de consultation pourrait mieux servir la population québécoise, en rendant ces soins plus abordables et en répondant à une demande réelle sans exacerber les inégalités d’accès.

En espérant que ces idées permettront d’orienter des décisions équitables et bénéfiques pour les Québécois et les professionnels de la santé, je vous remercie pour votre attention.

– Magdalena Duniewicz, M.D.


Je suis d'accord avec l'obligation de travailler dans le réseau public avec les précisions suivantes:

1. Forcer aussi d'autres professions à faire de même comme les IPS, les optométristes, les physiothérapeutes et les psychologues, par exemple

2. Accepter que certains médecins veuillent choisir de payer la pénalité plutôt que de travailler au public, leurs droits fondamentaux seraient ainsi respectés à mon sens.

3. Mettre carte sur table dès le début de la formation en médecine.

4. Faire une place au public, aux médecins atteints de maladies chroniques ou ayant des contraintes familiales significatives ou en pré-retraite, pour qu'ils puissent exercer au public à temps partiel ou hors PREM, sans nuire à leur équipe aux yeux de la RAMQ alors que, dans les faits, ils sont très aidants!

– Florence St-Pierre, MD