Le titre de spécialiste
Savoir s'identifier correctement.
Au Québec, un professionnel ne peut se qualifier de spécialiste s’il n’est pas titulaire d’un certificat de spécialiste, ni agir de façon à donner lieu de croire qu’il est spécialiste s’il n’est pas titulaire du certificat de spécialiste approprié (Code des professions, art. 58.)
Ainsi, le statut de spécialiste d’un médecin ne découle pas de l’endroit où il exerce. À titre d’exemple, un médecin qui exerce dans une salle d’urgence ne peut permettre qu’on l’identifie comme urgentologue, urgentiste ou médecin d’urgence s’il ne détient pas un certificat de spécialiste en médecine d’urgence.
Au même titre, un médecin qui exerce dans une unité de soins intensifs, qu’il soit pneumologue, médecin de famille, anesthésiologiste ou chirurgien, peut s’identifier comme intensiviste uniquement s’il est détenteur d’un certificat de spécialiste en médecine de soins intensifs.
Par ailleurs, le statut de spécialiste d’un médecin ne découle pas non plus de son type d’exercice ou des services offerts. Ainsi, le médecin qui offre des services d’obstétrique pourra s’identifier comme obstétricien uniquement s’il est détenteur d’un certificat de spécialiste en obstétrique et gynécologie. Dans le même ordre d’idées, on comprend aisément qu’un médecin de famille qui œuvre uniquement en santé mentale ne pourrait être identifié comme psychiatre.
Rappelons que le médecin doit indiquer clairement son nom et le titre de spécialiste dont il est titulaire lorsqu’il a recours à la publicité ou à tout autre outil d’identification visant à offrir ses services professionnels. Ce statut de spécialiste implique la délivrance d’un certificat émis par le Collège (Code de déontologie des médecins, art. 92). À cet égard, un médecin ne peut indiquer qu’il est spécialisé dans un domaine que s’il est détenteur d’un certificat de spécialiste approprié. Le médecin peut toutefois mentionner les services professionnels qu’il offre.
Le médecin doit aussi s’assurer que son statut est identifié correctement lorsqu’il participe à une émission de radio ou télévisuelle, ou encore lorsqu’il publie une chronique ou un article dans les médias écrits ou électroniques.
L’objectif visé est que tout médecin informe correctement le public quant à son véritable statut et évite toute représentation fausse ou trompeuse qui pourrait être faite à son sujet ou pour son bénéfice quant à son niveau de compétence (Code de déontologie des médecins, art. 88).