Dépistage des problèmes de santé osseuse

Apprenez-en plus sur les bonnes pratiques. 

Pour être en phase avec le Guide des bonnes pratiques en prévention clinique (GBPPC), publié par le directeur national de santé publique du ministère de la Santé et des Services sociaux, le Collège a revu le contenu de sa fiche de prévention clinique destinée aux adultes, afin que les plus récentes recommandations sur le dépistage des problèmes liés à la santé osseuse y figurent.

Ces recommandations, décrites plus en détail dans le GBPPC, s’appuient sur les récentes lignes directrices d’Ostéoporose Canada et du Groupe d’études canadien sur les soins de santé préventifs (GECSSP), ainsi que sur la position de l’Institut national d’excellence en santé et en services sociaux (INESSS).

Consultez la fiche de prévention clinique

Précisions et réflexions sur ces recommandations

Âge et dépistage

Il est indiqué de ne pas procéder au dépistage chez les femmes de 40 à 64 ans et chez les hommes de 40 à 69 ans, car les experts du GECSSP n’ont recensé aucune donnée probante quant aux bénéfices du dépistage pour ces groupes d’âge.

Le dépistage chez les hommes de 70 ans et plus est controversé. Bien que le GECSSP n’ait répertorié aucune donnée probante relative à ce dépistage chez les hommes de tous âges confondus, l’INESSS a formé un comité d’experts pour se prononcer sur la question. Ce comité, sur la base d’études de cohortes (faible niveau de preuve) et d’avis d’experts (très faible niveau de preuve), a maintenu l’indication de dépister les hommes de 70 ans et plus. Or, les recommandations contenues dans le GBPPC, duquel découle notre fiche de prévention clinique, sont fondées essentiellement sur les données probantes et non sur des avis d’experts. Par conséquent, en considérant l’avis de l’INESSS, le CMQ a préféré laisser le dépistage du risque de fracture chez les hommes au jugement des cliniciens, après une prise de décision partagée.

Calcium et vitamine D

En ce qui a trait à la supplémentation en calcium et en vitamine D, le GBPPC et la fiche du CMQ sont fidèles aux données probantes : tous deux recommandent un apport alimentaire adéquat en calcium et en vitamine D. Ils ne recommandent toutefois pas l’usage de supplément de vitamine D, sauf chez les personnes résidant en établissement qui accusent un déficit, de même que chez les personnes de 51 ans et plus qui ne consomment pas quotidiennement d’aliments contenant de la vitamine D. Il est cependant prudent de prescrire des suppléments de calcium et de vitamine D aux personnes sous bisphosphonate, car les études démontrant leur efficacité ont été effectuées avec de tels suppléments.

Prévalence du jugement clinique

Rappelons qu’en toutes circonstances, le jugement clinique doit être exercé dans l’application des recommandations. De même, la fiche de prévention clinique doit toujours être nuancée en présence de symptômes, de signes ou de facteurs de risque susceptibles de modifier les recommandations.