Un premier test pour Santé Québec

Mot du président du 10 mai 2024

J’ai brièvement croisé la nouvelle PDG de Santé Québec, Geneviève Biron. Ce que l’on dit d’elle, à gauche et à droite, est fort élogieux, et ce qu’elle dit elle-même jusqu’à maintenant va dans le sens d’un meilleur accès aux soins pour le public. Mais il faudra voir si la structure même de la nouvelle agence pourra permettre de livrer la marchandise à moyen et à long terme. Il faut laisser la chance au coureur!

D’ici là, les indicateurs du nouveau tableau de bord en santé, rendus publics au cours des derniers jours, sont très préoccupants, notamment au chapitre des retards en chirurgie dont le rattrapage est bien loin de l’objectif fixé. Ce n’est pas une question d’argent puisque la somme requise est disponible. C’est donc une question d’organisation des soins et de cohésion au sein du réseau.

Et à mon sens, c’est le premier test que devra passer Santé Québec.

Retour sur le dernier Conseil d’administration

À la fin du mois d’avril, notre Conseil d'administration s’est réuni à deux occasions : le 25 pour une journée de formation portant sur la gouvernance collaborative et la planification stratégique, et le 26 pour une séance régulière du Conseil. Ces deux journées ont donné lieu à des avancées que je vous relate.

Planifier l’avenir du CMQ

Lors de la journée de formation, les membres du CA ont souligné la concrétisation du plan Virage 2023, ayant permis au Collège de prendre un important tournant au bénéfice du public comme des médecins. S’enclenche maintenant un processus de réflexion stratégique mettant à contribution plusieurs parties prenantes (CA, médecins, grand public, personnel du Collège, partenaires) et visant à déterminer nos ambitions et les priorités qui nous occuperont jusqu’en 2027.

C’est cet automne que nous serons en mesure de vous présenter le contenu du prochain plan stratégique du Collège. Mais je peux d’ores et déjà vous en dévoiler le titre de travail : Destination 2027. Jusqu’à maintenant, nos travaux portent sur l’évolution organisationnelle du CMQ, sur le renforcement du lien de confiance avec le public et les médecins, ainsi que sur l’accroissement du leadership d’influence en santé. Ces éléments constitueront nos principaux pôles d’intervention au cours des 3 années à venir. Accès aux soins, santé publique, sécurisation culturelle et attractivité seront aussi à l’ordre du jour.

Un CA actif

La séance d’avril du CA a en outre permis d’officialiser certains dossiers majeurs pour notre ordre professionnel.

  • Des élections au Conseil d’administration auront lieu le 2 octobre prochain et 8 sièges seront alors à pourvoir : un dans la métropole et 7 dans le reste du Québec.
  • Le Règlement sur les dossiers cliniques, les lieux d’exercice et la cessation d’exercice d’un médecin sera aussi amendé notamment pour que tous les dossiers cliniques soient informatisés d’ici à décembre 2026 (les médecins travaillant en solo bénéficieront de 3 années supplémentaires pour se conformer à cette exigence).
  • Conséquemment à une proposition formulée par le groupe de réflexion du Collège sur les stérilisations non consenties aux femmes autochtones, un préambule sera inséré au Code de déontologie des médecins. Essentiellement, ce préambule stipule que dans le cadre de sa mission de protection du public, le Collège des médecins du Québec reconnaît que les origines culturelles, occidentales et patriarcales de la médecine au Québec peuvent être responsables de biais dans la construction du réseau de la santé et des services sociaux, dans les structures de soins et dans l’exercice de la médecine.

Je termine en vous informant que la période annuelle de déclaration et de cotisation du membrariat s’est terminée le 31 mars et en très grande majorité, vous avez respecté l’échéance prévue.

Merci de cet engagement envers votre ordre professionnel.

Cordialement,

Mauril Gaudreault, M.D.,
Président du Collège des médecins du Québec


Dans le cadre de ses fonctions, il représente le Collège auprès des instances politiques et de divers partenaires afin d'en assurer le rayonnement. Il s'assure que les services de l'ordre reflètent bien sa mission, soit de protéger le public en offrant une médecine de qualité.