Vaccination, accès à un médecin et élargissement de l'AMM
L’année tire à sa fin. Dans un mois, ce sera le réveillon des Fêtes. Même s’il reste plusieurs défis à surmonter d’ici la fin de 2021, le bilan est encourageant. Sur le plan sanitaire, la vaccination des enfants de 5 à 11 ans débute et l’administration de doses de rappel pour certains groupes de la population nous permet d’espérer des mesures un peu moins restrictives pour les Fêtes cette année.
Vaccination : de nouvelles étapes encourageantes
L’année tire à sa fin. Dans un mois, ce sera le réveillon des Fêtes. Même s’il reste plusieurs défis à surmonter d’ici la fin de 2021, le bilan est encourageant. Sur le plan sanitaire, la vaccination des enfants de 5 à 11 ans débute et l’administration de doses de rappel pour certains groupes de la population nous permet d’espérer des mesures un peu moins restrictives pour les Fêtes cette année.
Merci à tous les médecins qui contribuent à rendre nos milieux de soins sécuritaires et à informer adéquatement la population, pour dissiper les craintes et défaire certaines fausses croyances entourant la vaccination. C’est un défi exigeant, mais c’est notre responsabilité.
L’accès à un médecin
Le manque d’accès à un médecin pour une proportion significative de la population est certainement un enjeu de protection du public, et c’est pourquoi le Collège en fait un dossier prioritaire. Il faut notamment s’assurer que les patients ont accès à des soins de qualité, peu importe la région où ils se trouvent. Actuellement, ce n’est pas le cas. Il faut y voir.
Depuis le printemps dernier, nous avons créé un chantier réunissant, sur une base régulière, les principaux acteurs concernés, soit le MSSS, la FMOQ et la FMSQ. Une patiente partenaire contribue également activement aux travaux en cours. Ce chantier a notamment pour mandat d’optimiser l’accompagnement des médecins en vue de leur cessation d’exercice et le suivi de leurs patients lorsqu’ils mettent fin à leur pratique, de revoir les processus en place afin d’identifier un médecin de famille pour les patients et un médecin d’une autre spécialité, lorsqu’indiqué, et d’optimiser la contribution des différents professionnels de la santé, entre autres pour le suivi des patients orphelins. La communication entre les médecins, et plus largement entre les professionnels de la santé, est aussi un élément à améliorer.
Jusqu’à présent, ces travaux nous ont permis de mieux comprendre les multiples facettes de cet enjeu complexe et de dégager des pistes de solutions concrètes, à actualiser dans un proche avenir. Les travaux seront enrichis de discussions et réflexions des membres du chantier avec le CA, le 9 décembre prochain. Je vous en reparlerai sous peu.
L’élargissement de l’aide médicale à mourir
Après des mois de travail, à la lumière de consultations, de mémoires, de sondages, de témoignages et d’expériences vécues ailleurs, notre groupe de réflexion sur l’aide médicale à mourir (AMM) et les soins de fin de vie vient de déposer son rapport final. Le groupe avait pour mandat de se pencher sur l’ensemble des aspects cliniques, éthiques, déontologiques, légaux et organisationnels de l’AMM dans un contexte de soin de fin de vie. Ce rapport, qui aborde notamment les délicates questions de la maladie mentale, des troubles neurocognitifs et de l’accessibilité pour les personnes mineures, sera présenté au Conseil d’administration du Collège, le 10 décembre prochain. Il en résultera un positionnement officiel de notre organisation, que je pourrai bientôt partager avec vous. D’emblée, un consensus se dégage pour l’élargissement de certains aspects de l’AMM, en ce qui touche le consentement anticipé. Ce constat découle des sondages que nous avons menés simultanément auprès des médecins et du grand public. Les résultats sont accessibles ici.
La fierté d’être médecin de famille
J’ai exercé la médecine de famille pendant plus de 40 ans et j’adore ma profession. Aucune autre spécialité n’offre un regard aussi global sur la personne, et cela permet de toucher à un éventail de domaines. La semaine dernière, à l’occasion de la cérémonie des sarraus, je suis allé rencontrer les étudiantes et étudiants en médecine de l’Université Laval. Je vois briller dans leurs yeux cette même passion que j’avais à leur âge pour la science et pour l’humain, celle qui m’anime encore après toutes ces années.
Si nous voulons motiver ces jeunes à choisir la médecine de famille, il est primordial que les divers acteurs du réseau valorisent davantage cette spécialité. Il y a assurément beaucoup d’efforts à faire à ce chapitre. Pour ma part, je souhaite leur montrer à quel point exercer la médecine de famille est un travail valorisant et enrichissant sur le plan personnel. Être médecin de famille, c’est avoir un point de vue unique sur l’être humain dans toute sa complexité et sa grandeur.
Dr Mauril Gaudreault,
Président du Collège des médecins
Dans le cadre de ses fonctions, il représente le Collège auprès des instances politiques et de divers partenaires afin d'en assurer le rayonnement. Il s'assure que les services de l'ordre reflètent bien sa mission, soit de protéger le public en offrant une médecine de qualité.