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Nommer les choses

Mot du président

15/09/2023

Le Collège a fait un passage remarqué à l’Assemblée nationale, le 12 septembre dernier, à l’occasion du dépôt, devant la Commission des institutions, de notre mémoire sur le projet de loi no 32 portant sur la sécurisation culturelle en santé.

Aux côtés de la vice-présidente du Conseil d’administration et pneumologue, Dre Nathalie Saad, et de la médecin-conseil du CMQ, Dre Nathalie Duchesne, radiologue et aussi anthropologue médicale, j’ai exposé, comme tant d’autres participantes et participants l’ont fait après nous, que sans reconnaissance préalable du racisme systémique et du Principe de Joyce, il sera impossible de bien implanter la sécurisation culturelle dans le réseau de la santé.

Comme médecin, chacune et chacun d’entre nous sait qu’il faut d’abord diagnostiquer, donc reconnaître la maladie, avant de vouloir la traiter. Et que la confiance qui s’établit avec la personne souffrante contribue à l’efficacité du traitement : c’est le fruit de ce qu’on appelle une bonne relation patient-partenaire.

Cette vaste consultation sur le projet de loi no 32 est l’occasion pour nous toutes et tous de réfléchir à nos propres biais et à nos préjugés envers certaines patientèles fragilisées. L’exercice nous permet aussi de mesurer, avec humilité, si nous contribuons personnellement à la sécurisation culturelle dans notre propre milieu d’exercice.

Il est important de nous interroger à cet effet, pour non seulement être sensibilisés à l’égalité d’accès aux soins dans nos milieux et établissements mais contribuer véritablement à changer les choses, main dans la main avec les Autochtones et toutes les clientèles vulnérables. Car chaque individu mérite de consulter sans peur, d’être traité avec égard, d’être écouté sans discrimination et d’être soigné sans qu’une méfiance envers le système de santé n’aggrave sa condition physique ou mentale.

Le CA de la rentrée

Notre Conseil d’administration s’est réuni le 8 septembre dernier. Comme à l’habitude je reviens sur les faits saillants :

  • Le portrait financier du Collège s’améliore. Comme vous le constaterez plus bas, en lisant nos infos financières, nos charges opérationnelles sont moindres que ce qui était prévu au budget. Pour tendre vers une croissance stable, nous continuerons d’analyser nos coûts de revient, d’exercer une gestion prudente et d’examiner comment nous pourrions diversifier nos sources de revenus dans le futur.
  • En prévision de l’AGA du 3 novembre prochain, et de la consultation des membres en cours, il a été suggéré de majorer la cotisation annuelle 2024-2025 de seulement 3,5 %, soit 63 $. Cette majoration, inférieure à l’inflation, nous permettra de mieux faire face à la hausse des coûts fixes, à la rareté de la main-d’œuvre et à l’accroissement de nos obligations légales et réglementaires. Pour plus de détails à ce chapitre, je vous invite à parcourir notre document officiel de consultation sur la cotisation, disponible dans notre nouveau site Web. 

Les soins de fin de vie à l’ordre du jour

Je termine en rappelant que tous les membres du CMQ, ainsi que les résidentes et résidents et les étudiantes et étudiants en médecine sont conviés à la troisième édition des Rendez-Vous du Collège. Cette édition se tiendra mercredi midi prochain, le 20 septembre et portera sur les soins de fin de vie. Ce webinaire accueillera pour l’occasion le président de la Commission sur les soins de fin de vie (CSFV), le Dr Michel Bureau, ainsi que le journaliste et animateur Patrick Lagacé, le Dr Louis Roy, membre du comité d’éthique du CMQ, la chercheuse Isabelle Marcoux et le sociologue Jacques Roy. Plus d’un millier de médecins ont à ce jour enregistré leur inscription à cet événement tant attendu. 

Dr Mauril Gaudreault

Mauril Gaudreault, M.D.,
Président du Collège des médecins du Québec

Dans le cadre de ses fonctions, il représente le Collège auprès des instances politiques et de divers partenaires afin d'en assurer le rayonnement. Il s'assure que les services de l'ordre reflètent bien sa mission, soit de protéger le public en offrant une médecine de qualité.

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