5 questions à la Dre Paule Lebel
1- Pourquoi souhaitiez-vous devenir médecin?
Plusieurs raisons ont guidé ce choix. D’une part, je souhaitais être en relation d'aide avec des personnes malades et les accompagner comme le faisait mon père, cardiologue. D’autre part, j’éprouvais le désir d'apprendre sur ce sujet complexe qu’est la santé et de participer, à ma façon, à l'évolution de ce vaste domaine.
2- Comment se sont déroulées vos études en médecine?
Je garde un souvenir très positif de ma formation médicale initiale, de mon passage en médecine familiale et de ma résidence en santé communautaire (devenue aujourd’hui santé publique et médecine préventive). Certes, j'ai travaillé fort comme tout le monde, mais progressivement j'ai découvert mes intérêts, mes forces et mes limites. J'ai eu la chance de rencontrer des médecins enseignants dévoués, qui m'ont beaucoup appris et ont constitué des modèles de rôle. À un certain moment, mon choix de pratique m’est apparu comme une évidence : embrasser le champ du vieillissement dans sa dimension clinique, auprès des patientes et des patients aînés, et par une approche de santé publique, compte tenu des défis à relever en lien avec le vieillissement de la population québécoise. Je savais qu'il y avait tout à développer et l'innovation ne me fait pas peur!
3- Quelle problématique vous apparaît prioritaire dans le réseau de la santé?
Une reconstruction, solide et réfléchie, du système d’éducation aussi bien que du système de santé et de services sociaux représente une priorité sociétale pour le Québec.
La vision, les qualités interpersonnelles et l’humanisme de la Dre Paule Lebel ont grandement contribué à rendre le système de santé québécois plus sensible à l’importance des savoirs expérientiels des patients et à en faire de véritables partenaires de prise de décision à tous les niveaux. »Valérie Lemieux, Externe (promotion 2025), Faculté de médecine de l’Université de Montréal
4- Avec qui travaillez-vous le plus en équipe
Que ce soit à l’Institut universitaire de gériatrie de Montréal, à la Direction régionale de santé publique (DRSP) de Montréal ou à la Faculté de médecine de l’Université de Montréal, j’ai toujours travaillé en équipe. Actuellement, mon travail à la DRSP de Montréal m'amène à collaborer avec des collègues issus de ma spécialité et avec des médecins de famille, mais aussi avec des professionnelles et professionnels de divers domaines : ergothérapie, travail social, nutrition, kinésiologie, géographie, épidémiologie, sciences politiques, aménagement urbain, transport collectif, etc.
5- Pourquoi un médecin devrait-il s’impliquer dans sa communauté?
La base de la santé se développe dans la communauté, avec les réseaux d'entraide qui s'y créent. Faire partie de cette grande chaîne humaine est nourrissant pour l'âme, le cœur et l'intellect. Cet engagement fait de nous de meilleurs êtres humains, plus près de la souffrance des gens et plus soucieux de préserver la dignité humaine en toutes circonstances.
La Dre Paule Lebel en 3 faits saillants
- Pour cette médecin de cœur, la personne doit être au centre de toute décision ou action concernant sa santé.
- Elle a ardemment défendu une approche de « partenariat de soins et de services », qui favorise la collaboration entre les patientes et les patients, leurs proches et les équipes soignantes.
- Engagée dans plusieurs initiatives visant l’amélioration des conditions de vie des personnes aînées, elle a contribué à la création du Réseau Résilience Aîné.es Montréal.
Crédit de la photo à la page d'accueil : La Presse
Dre Paule Lebel,
Spécialiste en santé publique et médecine préventive
Dre Lebel est finaliste dans la catégorie Humanisme des Distinctions du Collège.