5 questions au Dr Luc Cossette
1. Pourquoi souhaitiez-vous devenir médecin?
Durant ma jeunesse, il est arrivé plusieurs situations où j'ai dû réagir en urgence. De plus, j’ai été exposé tôt au bénévolat, notamment auprès de personnes vivant avec des problèmes de santé mentale. Je me suis rendu compte que les gens se confiaient facilement à moi. D’ailleurs, à la fin de mes études secondaires, on m’a décerné le prix de l'élève « le plus humain ». Comprendre les gens et vouloir les aider a toujours été important dans mon vécu.
2. Avec qui travaillez-vous le plus en équipe?
Premièrement, je travaille en équipe avec la patiente ou le patient. Ensuite, je collabore avec les membres de l’équipe de santé mentale, le conseil d'administration de ma fondation et mes collègues psychiatres. Enfin, si nous sortons du cadre professionnel, je répondrais d’abord et avant tout que je fais équipe avec ma conjointe, sans qui mon parcours aurait été très différent.
3. Avez-vous été témoin d’un petit geste, dans le réseau de la santé, qui a amélioré la vie quotidienne des patientes et des patients?
La gentillesse, l'écoute, l'empathie et l'humanisme des intervenantes et intervenants peuvent réinjecter de l’espoir là où il n'y en avait plus...
4. Quel enjeu de santé vous préoccupe le plus?
La santé mentale des jeunes me préoccupe beaucoup, notamment l’anxiété, un problème qui prend malheureusement de l’ampleur dans notre société.
« Le Dr Luc Cossette traite tout être humain comme il voudrait être traité, c'est-à-dire avec dignité, empathie et sans jugement. »Rachelle Perron, bénéficiaire et bénévole à la Fondation Vivre ma santé mentale
5. Pourquoi un médecin devrait-il s’impliquer dans sa communauté?
Pour moi, cela va de soi. Le médecin cherche à aider, à soigner et à améliorer la qualité de vie des gens autant que possible. Si nous nous impliquons dans la communauté en faisant preuve de leadership, nous aidons la population, nos collègues, nos familles et nous-mêmes!
Avec la Fondation Vivre ma santé mentale, j’ai pu constater les retombées positives d’une telle implication chez les gens : meilleure observance des traitements, diminution de la médication prescrite, diminution des arrêts de travail, diminution des hospitalisations, baisse de consommation de substances, démystification des problèmes de santé mentale, etc. Il est vrai que, pour un médecin, cela demande du temps et un don de soi, mais l'impact populationnel qui en résulte procure la satisfaction du devoir accompli, dans une approche bio-psycho-sociale complète.
Le Dr Luc Cossette en 3 faits saillants
- Psychiatre au CSSS de Lac-Saint-Jean-Est, il a créé la Fondation Vivre ma santé mentale, qui offre un soutien aux adultes vivant avec un trouble de santé mentale.
- Il croit en l'importance, pour chaque personne, de reprendre un certain pouvoir face à sa santé et de participer activement à son mieux-être.
- Sa vision novatrice de la santé mentale a généré plusieurs bienfaits, dont une diminution des hospitalisations et une baisse de médication pour certains patients et patientes.
Dr Luc Cossette,
psychiatre
Dr Cossette est finaliste dans la catégorie Humanisme des Distinctions du Collège.