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Des soins de qualité et sécuritaires pour tous les aînés en CHSLD

Mot du président

03/16/2021

Il y a un an, la première vague de la pandémie de COVID-19 s’apprêtait à frapper de plein fouet plusieurs centres d’hébergement et de soins de longue durée. Le CHSLD Herron et l’Institut universitaire de gériatrie de Montréal ont fait partie de ces établissements durement touchés.

Le Collège, l’Ordre des infirmières et infirmiers du Québec (OIIQ) et l’Ordre des infirmières et infirmiers auxiliaires du Québec (OIIAQ) publient aujourd’hui un rapport important.

Il y a un an, la première vague de la pandémie de COVID-19 s’apprêtait à frapper de plein fouet plusieurs centres d’hébergement et de soins de longue durée (CHSLD). Plusieurs de ces centres ont connu des éclosions fulgurantes du virus, avec les conséquences funestes que nous connaissons. Le CHSLD Herron et l’Institut universitaire de gériatrie de Montréal (IUGM) ont fait partie de ces établissements durement touchés, ayant compté en tout une soixantaine de décès en l’espace de quelques semaines.

Face à cette situation consternante, une enquête s’imposait. Le choix du CHSLD Herron et de l’IUGM allait permettre d’établir un comparable entre la qualité des soins offerts dans un centre privé (Herron) et un établissement public tel que l’IUGM, associé à un centre d’excellence.

Il nous a semblé naturel de joindre nos efforts à ceux de l’OIIQ et de l’OIIAQ afin d’adopter une perspective globale, couvrant tout le spectre des soins médicaux et infirmiers. Cette enquête tripartite, une première dans l’histoire du Collège, illustre la force de l’interdisciplinarité et son apport à notre mission de protection du public.

Les constats

L’enquête, au cours de laquelle près de 200 personnes ont été rencontrées, a permis de relever plusieurs éléments structurels et organisationnels qui ont influencé la qualité des soins, nui à l’application de mesures de contrôle et de prévention des infections ou empêché les professionnels d’agir selon les normes en vigueur à certains moments. Elle n’a toutefois pas permis de faire ressortir des manquements de la part des membres des ordres concernés quant à leurs responsabilités ou en matière de compétences.

Au CHSLD Herron, le manque de collaboration des gestionnaires du centre avec les autorités de la santé, leur méconnaissance du réseau et la pénurie d’effectifs ont eu un impact majeur.

Du côté de l’IUGM, l’enquête démontre que les soins dispensés ont été adéquats, malgré l’intensité et le caractère exceptionnel de la situation et en dépit des difficultés rencontrées. Les équipes étaient composées de professionnels expérimentés et soutenues par du personnel d’encadrement compétent.

Ce qu’il faut faire maintenant

Les constats et les bilans sont nécessaires, mais ce sont les solutions qui importent. Le rapport que nous rendons public aujourd’hui formule 31 recommandations, qui constituent la base des actions requises pour une prise en charge adéquate des personnes aînées en CHSLD. Nous souhaitons que les conclusions de cette enquête incitent le gouvernement à se doter des moyens nécessaires pour offrir à tous les résidents des CHSLD, au privé comme au public, les soins de qualité et les services sécuritaires auxquels ils ont droit, à la hauteur de leurs besoins.

Entre autres, les règles de délivrance des permis pour l’exploitation d’un CHSLD privé devront être revues afin que les autorités publiques disposent des leviers nécessaires pour intervenir en cas de besoin, notamment en assurant la présence de personnel compétent et en nombre suffisant.

Maintenant que nous comprenons mieux ce qui s’est passé, nous ne pouvons pas fermer les yeux. Il est temps d’agir. Le Collège, l’OIIQ et l’OIIAQ offriront leur entière collaboration au gouvernement pour travailler à une meilleure organisation des soins et au rehaussement de leur qualité.

Car plus jamais nous ne souhaitons vivre un si sombre printemps.

Dr Mauril Gaudreault

Mauril Gaudreault, M.D.,
Président du Collège des médecins du Québec

Dans le cadre de ses fonctions, il représente le Collège auprès des instances politiques et de divers partenaires afin d'en assurer le rayonnement. Il s'assure que les services de l'ordre reflètent bien sa mission, soit de protéger le public en offrant une médecine de qualité.

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