Mot du président
Mot du président du 24 mai 2024
Dans la première situation, il a été porté à l’attention du Collège des cas préoccupants en médecine esthétique, concernant notamment l’usage d’agents de comblement, qui soulèvent des enjeux pour la sécurité du public.
Il s’agit de cliniques opérant dans plusieurs régions du Québec et dans lesquelles les rôles et les responsabilités des professionnels de la santé ne sont pas respectés. Par exemple, advenant des complications, les médecins doivent notamment être disponibles rapidement, sur place et auprès des patients. Or, les distances que doivent parcourir en cas d’urgence les médecins rattachés à ces cliniques rendraient parfois impossible le respect de cette norme.
Absence d’évaluation et de plan de traitement
Les normes de pratique en médecine esthétique édictent aussi que le médecin doit d’abord évaluer tout patient en personne avant d’élaborer un plan de traitement en médecine esthétique. Dans les cas soulevés, de nombreux médecins se limiteraient à rédiger une ordonnance à l’intention des infirmières, sans avoir préalablement évalué la patientèle. Il a même été avancé que certains des médecins visés ne pratiqueraient pas eux-mêmes en médecine esthétique.
Ces pratiques ne respectent pas les normes établies et comportent des risques pour la patientèle. C’est pourquoi, dans leur mandat de protection du public, le Collège des médecins (CMQ) et l’Ordre des infirmières et infirmiers du Québec (OIIQ) diffuseront conjointement au public et aux membres de leurs deux ordres un rappel des obligations déontologiques en matière de médecine esthétique.
Entretemps, nous vous invitons à consulter l’avis que nous avions publié sur le sujet en novembre dernier.
Non au racisme!
La seconde situation fait référence à un reportage de Radio-Canada rapportant que des préposés aux bénéficiaires d’un CHSLD du Centre-du-Québec vivaient du racisme dans leur milieu de soins, autant de la part de leurs collègues que des patientes et patients.
« Il y a trop de Noirs ici! », « Retourne chez toi! » et « Espèce de singe! » sont autant de propos qui ont été proférés à l’endroit de préposés d’origine haïtienne et africaine.
Nous apprécions le fait que l’établissement ait mis en branle un plan d’action pour aborder de front la situation et sensibiliser le personnel d’autres CHSLD. Nous saluons la persévérance des employés victimes de ces attaques racistes, qui se sont regroupés après les avoir dénoncées en vain individuellement.
Le Collège réprime vigoureusement ce genre de propos et de comportement dans tout milieu de soins, tant de la part du personnel soignant que de la patientèle. Le racisme n’a sa place nulle part.
Merci de tous vos commentaires en réponse à notre question dans la section Forum. C'est bon de prendre ainsi le pouls du terrain!
Mauril Gaudreault, M.D.,
Président du Collège des médecins du Québec
Dans le cadre de ses fonctions, il représente le Collège auprès des instances politiques et de divers partenaires afin d'en assurer le rayonnement. Il s'assure que les services de l'ordre reflètent bien sa mission, soit de protéger le public en offrant une médecine de qualité.