5 verbes d’action pour 2025

Lisez le mot du président du 10 janvier 2025.

Heureux de vous retrouver en cette nouvelle année, que je vous souhaite porteuse de santé, de joie et d’espoir! Après une courte pause durant les Fêtes, le Collège est déjà à pied d’œuvre sur des dossiers cruciaux pour la communauté médicale et la population québécoise. Plus que jamais, nous comptons assumer notre mission de protection du public sous toutes ses facettes, endosser notre responsabilité sociale et être un moteur de changement.

Voici 5 verbes d’action qui caractériseront nos actions en 2025.

1. Innover – Un réseau en transformation

Au cours des prochains mois, tous les yeux seront rivés sur le déploiement de Santé Québec. Les attentes sont élevées à l’égard de cette instance qui a pour mission d’optimiser le réseau de la santé et des services sociaux. Élevées, mais légitimes!

De Kuujjuaq à Montréal, de Lévis à Baie-Comeau et jusqu’en Gaspésie, les échos que nous avons recueillis lors du second volet de notre tournée des pôles en santé sont préoccupants. Partout, les comités d’usagers, les médecins, les résidents et les gestionnaires d’établissements dénoncent les mêmes réalités : iniquité dans l’accès aux soins d’une région à l’autre, problèmes de rétention du personnel, détresse chez les professionnels de la santé et vétusté des infrastructures, entre autres.

Publié l’automne dernier, notre 2e rapport issu de cette tournée formulait plusieurs recommandations au ministre Dubé, aux fonctionnaires et à Santé Québec. Celles-ci ont reçu une oreille attentive et nous nous assurerons qu’elles portent leurs fruits, dans la foulée de la réforme qui s’amorce.

Cette période de changement entraînera son lot de turbulences et d’inconfort. J’ai confiance en notre capacité collective d’innover!

2. Collaborer – Un élargissement des pratiques professionnelles au service de la population

L’élargissement des pratiques professionnelles promet de donner un nouveau souffle à la collaboration dans le domaine de la santé. De plus, l’adoption du projet de loi no 67 laisse entrevoir des avancées prometteuses pour l’accessibilité aux soins et services, dont ceux en santé mentale. Le Collège salue ces progrès, avec un regard à la fois prudent et optimiste. Ultimement, la population ressortira gagnante de ce nouveau partage des diagnostics et des responsabilités. Il faut toutefois veiller à un arrimage et à un encadrement adéquats, afin que ces changements se déploient de façon sécuritaire et efficace.

3. Se mobiliser – Des positionnements forts, axés sur la protection du public

Encore cette année, le Collège fera entendre sa voix sur des enjeux qui touchent de près la population. Nous nous prononcerons entre autres sur le projet de loi no 83, qui vise à favoriser l’exercice de la médecine au sein du réseau public québécois, en particulier chez les nouveaux médecins. Rendu public en novembre dernier, notre positionnement sur la place du privé en santé est sans équivoque : le Collège croit en un système de santé universel, public, accessible et gratuit. Nous l’avons d’ailleurs exprimé clairement dans un énoncé de principes directeurs sur la place du privé en santé. Nous adhérons à l’esprit du projet de loi quant au contrat social entre les médecins et la population, mais nous exprimerons clairement, en commission parlementaire, nos réserves sur certaines modalités avancées par le gouvernement. Ce sera aussi l’occasion, pour le Collège, d’exposer pourquoi et comment il faudra aller plus loin pour baliser l’espace qu’occupe le privé en santé.

4. Sensibiliser – Pour des soins plus inclusifs

Ayant pour mission de protéger le public en veillant à une médecine de qualité, le Collège s’est engagé à lutter contre toute structure qui engendre des inégalités de pouvoir dans un contexte de soins de santé. Passant de la parole aux actes, nous avons œuvré de diverses façons pour promouvoir les valeurs de respect et de tolérance qui sont au cœur de la profession médicale. Aux côtés de partenaires du milieu, nous avons notamment établi un plan d’action afin de rebâtir la confiance des femmes autochtones envers le réseau de la santé. Plus largement, la formation de base en sécurisation culturelle des soins de santé, lancée par le Collège en 2024, continuera cette année son œuvre de sensibilisation auprès du milieu médical. C’est un travail de longue haleine, que nous poursuivrons cette année et qui contribuera, à terme, à rendre nos milieux de soins plus accueillants et inclusifs.

5. Évoluer – Un Collège tourné vers l’avenir

Enfin, après l’ambitieux virage réalisé par le Collège ces dernières années, notre ordre professionnel garde le cap avec une nouvelle planification stratégique, Destination 2027, qui énonce nos priorités pour les années à venir. Celles-ci s’articuleront autour de 3 chantiers :

  • Un public qui se sait protégé;
  • Des médecins qui ont confiance;
  • Et une organisation qui innove.

Le Collège est à élaborer un plan d’action qui permettra de concrétiser ses ambitions par l’entremise de 10 objectifs : rehausser la confiance du public; affirmer notre leadership d’influence; améliorer le parcours de la population dans ses interactions avec l’ordre; développer la relation du Collège avec les médecins membres; accroître l’adhésion des médecins à la mission de l’ordre et à la responsabilité sociale de la profession; redéfinir le rôle du CMQ dans le maintien des compétences des médecins; placer les membres du personnel au cœur de la mission du Collège; actualiser le modèle organisationnel du CMQ; renforcer la collaboration interne au Collège; et optimiser l’environnement technologique de l’ordre.

Ces positionnements forts, associés à des initiatives vigoureuses, permettront d’améliorer et de renforcer le réseau de la santé, de défendre les intérêts du public et d’outiller les médecins actuels et futurs.

Avec cette carte routière en main, nous voilà fin prêts à relever les défis de 2025! Quelle est votre vision des choses? Exprimez-vous dans notre section Forum.

Mauril Gaudreault, M.D.,
Président du Collège des médecins du Québec


Dans le cadre de ses fonctions, il représente le Collège auprès des instances politiques et de divers partenaires afin d'en assurer le rayonnement. Il s'assure que les services de l'ordre reflètent bien sa mission, soit de protéger le public en offrant une médecine de qualité.