Une médecine qui discute avec une patiente

La profession médicale

Renseignez-vous sur l'exercice de la profession de médecin, les qualités nécessaires, la préparation requise et plus.

Le médecin est un professionnel qui s’occupe du diagnostic, du traitement et de la prévention de problèmes de santé rencontrés par des individus ou des groupes de population. Son action se fonde à la fois sur les sciences biologiques et sur les sciences humaines. Des médecins consacrent aussi l’ensemble ou une partie de leurs activités à l’enseignement, à la recherche ou à l’administration.

Définition légale

La profession médicale est une profession à exercice exclusif. Seuls les membres du Collège des médecins du Québec ont le droit d’utiliser le titre de médecin et d’exercer la médecine.

La Loi médicale spécifie ce qu’est l’exercice de la médecine et le champ d’exercice du médecin : « Constitue l’exercice de la médecine tout acte qui a pour objet de diagnostiquer ou de traiter toute déficience de la santé d’un être humain. L’exercice de la médecine comprend, notamment, la consultation médicale, la prescription de médicaments ou de traitements, la radiothérapie, la pratique des accouchements, l’établissement et le contrôle d’un diagnostic, le traitement de maladies ou d’affections. Le médecin peut, dans l’exercice de sa profession, donner des conseils permettant de prévenir les maladies et promouvoir les moyens favorisant une bonne santé ».

Exercice de la profession

Le médecin :

  • détermine le motif qui amène le patient à le consulter;
  • poursuit par le questionnaire, l’examen physique et les examens complémentaires, l’investigation du problème;
  • établit le diagnostic du problème biologique ou psychologique du patient et précise les facteurs socio-économiques qui le conditionnent;
  • établit le plan de traitement;
  • fait au patient, et s’il y a lieu à sa famille, un compte rendu du diagnostic, du pronostic et du traitement;
  • collabore avec les autres membres de l’équipe de la santé pour la solution des problèmes de santé.

Le traitement complet inclut la réadaptation maximale du patient, la prévention des rechutes et des maladies et le maintien de la santé.

Le médecin peut avoir choisi un type d’exercice où il n'a pas nécessairement un contact direct avec les malades, comme par exemple, celui qui poursuit une carrière dans les disciplines de laboratoire. Il contribue alors par son exercice au diagnostic et au traitement des maladies.

Il existe deux grandes classes d’exercice médical, la médecine familiale et la médecine dans l'une des autres spécialités, comprenant les spécialités médicales, chirurgicales ou de laboratoire.

Le médecin de famille établit le plus souvent le premier contact avec le malade, assume généralement la responsabilité de la continuité et de la globalité des soins, oriente son exercice en vue du traitement des maladies, de leur prévention et du maintien de la santé en tenant compte des besoins du patient et de son milieu de vie.

Conditions de travail

Les conditions de travail des médecins varient selon le genre et le lieu de leur exercice. De façon générale, leurs heures de travail sont plutôt longues et rendues irrégulières par l’obligation de répondre aux urgences en participant à des systèmes de garde sur place ou sur appel.

Leur travail nécessite l’application de beaucoup de connaissances, l’habileté à poser des actes diagnostiques ou thérapeutiques précis et parfois très délicats, des dispositions de caractère et des aptitudes de collaboration et de communication.

Qualités nécessaires

L’étudiant qui veut devenir médecin doit acquérir une somme étendue de connaissances qu’il devra maîtriser et appliquer correctement à la solution des problèmes de santé, à la prévention des maladies et au maintien de la santé. Cette aptitude se manifeste par un intérêt marqué pour les sciences et un succès dans les autres matières.

L’étudiant doit être apte à apprendre, maîtriser et affiner les gestes nécessaires au diagnostic et au traitement. Cette aptitude se manifeste par une habileté psychomotrice à poser des gestes précis et délicats dans une séquence correcte.

Enfin, il doit manifester un professionnalisme, des attitudes d’empathie et de bonne communication avec les individus et les groupes.

Préparation requise

Pour être admis dans une faculté de médecine, tout candidat doit être diplômé d’un CÉGEP, concentration sciences de la santé ou sciences pures. Les candidatures sont aussi ouvertes aux détenteurs d’un baccalauréat, d’une maîtrise ou d’un doctorat en sciences.

Pour obtenir un diplôme de docteur en médecine, il faut poursuivre quatre ans d’études universitaires dans l’une ou l’autre des quatre facultés de médecine du Québec soit l’Université Laval, l’Université McGill, l’Université de Montréal ou l’Université de Sherbrooke. Une année préparatoire peut être exigée selon le dossier académique du candidat. Le diplôme de docteur en médecine de ces universités donne ouverture au permis d’exercice, mais son octroi nécessite soit deux ans de formation (résidence) en médecine familiale, soit cinq ou six ans de formation dans un programme de spécialité, et la réussite aux examens finaux tels que déterminés par le Collège des médecins du Québec. Au Québec, 60 spécialités médicales sont présentement reconnues.

Enfin, le maintien et le développement de la compétence professionnelle exigent que le médecin continue sa formation au moyen d’activités d’éducation médicale continue qu’il peut choisir parmi celles qui lui sont offertes par les universités, les fédérations, les associations et sociétés médicales, sous forme de réunions et de publications scientifiques, de réalisations audiovisuelles, de stages de perfectionnement et par des lectures personnelles.

Perspectives, promotion, placement

Depuis 2003, le gouvernement a doublé les admissions dans les quatre facultés de médecine du Québec, passant de 450 par année au Québec à plus de 900 étudiants. Cette augmentation a comblé de nombreux besoins dans plusieurs spécialités, qui arrivent à saturation dans certains cas. La médecine de famille demeure la spécialité où les besoins sont les plus importants. C'est le gouvernement qui détermine, pour les médecins participant au régime public d'assurance maladie, la répartition des postes par spécialité et par région à travers un outil appelé les Plans régionaux d'effectifs médicaux (PREM) pour la médecine de famille et les Plans d'effectifs médicaux (PEM) pour les autres spécialités. Les médecins ne peuvent facturer leurs services au régime public que lorsqu'ils détiennent un PREM ou un PEM dans une spécialité et dans une région où il y a un besoin.

Il en va de même pour les postes de formation en résidence. Le nombre de postes disponibles dans chaque spécialité à chaque année est contingenté et est déterminé par décret gouvernemental selon les besoins estimés de la population.

Rémunération

Sauf exception, les honoraires des médecins sont payés par la Régie de l’assurance maladie du Québec. Le travail est rémunéré conformément aux ententes intervenues avec la Fédération des médecins omnipraticiens du Québec et avec la Fédération des médecins spécialistes du Québec.

Autres renseignements

Pour obtenir davantage de renseignements, adressez-vous aux services d’orientation et d’information scolaire et professionnelle de votre institution d’enseignement.

Pour obtenir des renseignements concernant les études médicales, adressez-vous aux secrétariats des facultés de médecine des universités.