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La médecine au Québec: 4 femmes qui ont tout changé

Actualités

07/03/2023

Grâce à leur audace et à leur détermination, elles ont non seulement brisé le plafond de verre. Elles ont tracé la voie pour les générations à venir!

La contribution des femmes en médecine est longtemps restée dans l’ombre. À l'occasion de la Journée internationale des droits des femmes, le Collège revisite le parcours de quatre pionnières de la profession. Grâce à leur audace et à leur détermination, elles ont non seulement brisé le plafond de verre. Elles ont tracé la voie pour les générations à venir!

4 femmes qui ont marqué la médecine au Québec
« Il faut que les femmes de cette ville et de cette province aient accès à une formation en médecine. Cela se fera un jour, mais quand? »
Dre Octavia Grace Ritchie, Médecin

Dre Octavia Grace Ritchie

1868-1948

  • Première femme à recevoir un diplôme de médecine au Québec en 1891.
  • Fervente militante pour les droits des femmes.
  • Elle pratique en gynécologie.
  • Première femme à prononcer le discours d’adieu à l’université McGill en 1888, qu’elle conclut avec le plaidoyer suivant: « Il faut que les femmes de cette ville et de cette province aient accès à une formation en médecine. Cela se fera un jour, mais quand? »

Dre Irma LeVasseur

1877-1946

  • Première médecin canadienne-française à obtenir une licence de pratique du CMQ en 1903.
  • Pédiatre qui a voué sa carrière aux soins des enfants.
  • Cofondatrice de l’Hôpital Sainte-Justine (premier hôpital pédiatrique au Québec) et de l’Hôpital de l’Enfant-Jésus.
  • Ses multiples initiatives pour venir en aide aux enfants malades et handicapés ne sont malheureusement pas valorisées à son époque. Elle termine sa vie dans la solitude et la pauvreté.
  • Il faudra attendre les années 1980 pour qu’elle obtienne enfin la reconnaissance qu’elle mérite.

Dre Marthe Pelland

1905-1996

  • Première Québécoise francophone à être admise à l’étude de la médecine à l’Université de Montréal en 1924.
  • Brillante et fonceuse, elle termine en tête de sa promotion en 1930 en obtenant la seule mention Summa cum laude (très haute distinction) accordée à sa cohorte.
  • Les autorités de l’Université de Montréal ont tenté à maintes reprises de la dissuader d’entreprendre des études en médecine. Le vice-recteur est allé jusqu’à envoyer une lettre à son père lui mentionnant que la présence d’une femme risquait «de troubler le climat social» de la faculté de médecine.
  • L’une des premières femmes médecins à se spécialiser en neurologie (à Paris, de 1930 à 1933).
  • Même si on en sait bien peu sur sa carrière et sur ses réalisations, elle prête aujourd’hui son nom à plusieurs prix pour souligner l’apport des femmes en médecine.

Dre Maude Abbott

1868-1940

  • Diplômée de l'Université Bishop's en 1894.
  • Pionnière dans l’étude de la cardiologie et de l’enseignement médical au Québec.
  • Comme conservatrice du Musée médical de McGill, elle révolutionne l’enseignement de la pathologie en utilisant le musée comme outil pédagogique.
  • Alors que certains collègues refusent de l’appeler docteure, elle écrit en 1936 l’Atlas des maladies cardiaques congénitales, qui jettera les bases de la chirurgie cardiaque moderne.
C'est en 2018 que ...

... pour la première fois de son histoire, le Québec a compté plus de femmes que d’hommes pratiquant la médecine. La tendance semble être là pour rester. Actuellement, 54 % des médecins en activité au Québec sont des femmes.

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